Espionnage en faveur de Pékin : un estonien condamné à 3 ans de prison

Principalement intéressé par les projets d’aménagement estonien, comme la ligne ferroviaire Rail Baltica, Pékin a dû engager des espions pour être mieux renseigné sur ce pays balte selon le dernier rapport estonien des services de renseignement. Agé de 57 ans, Tarmo Kõuts, un scientifique de renom estonien, a été reconnu coupable d’espionnage au profit de la Chine. Selon Aleksander Toots, haut responsable du contre-espionnage de Tallinn, Kõuts avait été recruté en 2018 par le Bureau chinois du renseignement du Département d’état-major interarmées de la Commission militaire centrale avec un complice présumé qui n’a pas encore été jugé.

Chercheur à l’Université de technologie de Tallinn, Kõuts a été engagé pour environ 17.000 euros, une somme qui a été confisqué par la justice. Kõuts a été arrêté par le service de sécurité intérieure le 9 septembre dernier. De 2006 à 2014, Kõuts a été membre du comité scientifique du ministère de la Défense et de 2006 à 2012, membre du comité scientifique du Centre de recherche et d’expérimentation maritimes de l’OTAN.

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Il est motivé par l’argent et le besoin de reconnaissance

Face au tribunal, le scientifique a plaidé coupable d’avoir mené des activités de renseignement contre la République d’Estonie au nom d’un État étranger.  Principalement accusé de trahison, il a été condamné à trois ans de prison. D’après Aleksander Toots, qui s’est exclusivement entretenu avec The Daily Beast, un site américain et le journal estonien Esti Ekspress, Kõuts « était motivé par les faiblesses humaines traditionnelles, telles que l’argent et le besoin de reconnaissance ».

Selon le procureur général Inna Ombler, les services de renseignement chinois s’intéressent également aux personnes qui possèdent des informations concernant la sécurité de la République d’Estonie, de l’Union européenne et de ses partenaires. Compte tenu du secret de la procédure, « le bureau du procureur ne peut actuellement pas divulguer exactement les informations que Tarmo Kõuts a transmises aux services de renseignement chinois dans la commission de crimes contre l’Etat » a indiqué le procureur.

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