Éthiopie: des civils exécutés par des militaires au Tigré selon MSF

En Ethiopie, la région du Tigré est toujours le théâtre d’affrontements entre militaires de l’armée fédérale et dissidents du Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF). Tout a commencé le 04 novembre dernier, quand les séparatistes du TPLF ont attaqué une caserne de l’armée éthiopienne à Mekele, la capitale du Tigré. Le gouvernement fédéral ordonne ce même jour des frappes contre les positions ennemies. Abyi Ahmed, le premier ministre du pays proclamera fin novembre, la fin du conflit, même si les combats continuent entre les deux protagonistes.

Ce mercredi, l’Ong Médecins Sans Frontières (MSF) a formulé de graves accusations contre l’armée fédérale éthiopienne via un communiqué. Selon le document, une équipe de l’organisation a surpris des militaires éthiopiens en train d’exécuter des civils le mardi 23 mars. Si on ajoute foi au communiqué de MSF, trois de ses membres ont été témoins de l’exécution de ces civils, tous des hommes. Tout a commencé quand des soldats de l’armée éthiopienne ont arrêté le véhicule des trois agents de Médecins sans frontières qui circulait sur la route reliant Mekele et Adigrat.

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« Les hommes ont été abattus« 

En plus de leur voiture, deux minibus de transport public ont été arrêtés. « Les soldats ont contraint les passagers à descendre des minibus. Les hommes ont été séparés des femmes, lesquelles ont été autorisées à partir. Peu après les hommes ont été abattus » raconte le communiqué. Bien avant ces exécutions, la cheffe des programmes d’urgences de Msf Karline Keijer, informe que l’équipe de MSF était tombée un peu plus tôt sur « ce qui semblait être le résultat d’une embuscade tendue à un convoi militaire éthiopien par un groupe armé, au cours de laquelle des soldats ont été tués et blessés ».

Coups de crosse et menaces de mort

Karline Keijer explique par ailleurs que le véhicule de MSF avait été autorisé à poursuivre sa route mais d’autres militaires l’ont encore s’arrêter un peu plus loin. Le chauffeur est arraché du véhicule par les soldats qui lui donnent des « coups de crosse, (menaçant) de le tuer. Finalement, le chauffeur a été autorisé à remonter dans le véhicule et l’équipe a pu revenir à Mekele » affirme Mme Keijer dans la note. Pour le moment, les officiels éthiopiens n’ont pas encore répondu au communiqué de MSF.

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