La délégation de l’Union européenne au Bénin n’est pas restée en marge de la célébration de l’édition 2021 de la Journée internationale de la femme (JIF). Elle a célébré quatre femmes béninoises de divers secteurs d’activités à travers le visionnage, ce lundi 8 mars 2021 à Canal Olympia du Cotonou, d’un film sur leur parcours professionnel et échangé avec elles sur leur expérience. L’objectif de l’Union européenne est que chacun ait le même pouvoir de façonner la société et sa propre vie.
Cela est inscrit dans le troisième plan d’action pour l’égalité des genres, adopté le 24 novembre 2020, appelant à un monde d’égalité entre les sexes. C’est pourquoi, la délégation de l’Union européenne a organisé, dans le cadre de la commémoration de l’édition 2021 de la JIF, une conférence-débat sur l’entreprenariat féminin lundi dernier. Cette conférence a regroupé 4 femmes entrepreneures inspirantes œuvrant dans 4 domaines distincts (agroalimentaire énergie, numérique et mode). Il s’agit de Mme Bertille Guèdègbé, promotrice des jus Tillou, de Ismène Ahamidé, fondatrice de la société Ismast Energy Sarl, de Doria Rey, Directrice Exécutive de «Go Médical» et Fondatrice de la société Services Plus et de Sarah Codjo, Fondatrice de la marque Perlicious. Un documentaire a précédé le débat fructueux avec les étudiants et a porté sur leur parcours, leur histoire et leur entreprise.
L’ambassadrice de l’Union européenne, Sylvia Hartleif dans son discours d’ouverture a peint le tableau de la situation de la femme dans les instances de prises de décisions et dans l’économie au Bénin. Selon elle, 20% des ministres sont des femmes, 8,4 % des députés. Et au niveau local, la situation est encore moins reluisante. Il n’y a que 4 % de femmes parmi les élus locaux. Malgré cette faible représentation de la femme en politique, Sylvia Hartleif estime qu’il y a quand même quelques signes positifs. Elle prend pour exemple, le fait qu’à l’avenir, 24 sièges de députés seront d’office réservés pour les femmes. A l’en croire, le leadership féminin, c’est aussi au niveau économique qu’il doit pouvoir s’exercer. Et, «sans autosuffisance économique, les femmes sont trop souvent victimes d’abus, de violences, de harcèlements, et d’isolement ».
Pour ce faire, «l’éducation est fondamentale : les jeunes filles doivent pouvoir fréquenter l’école, étudier et apprendre à se considérer comme de futurs moteurs de changement ». La sensibilisation des jeunes filles aux droits sexuels et reproductifs doit aussi faire partie intégrante des programmes scolaires. Mais, «c’est un vrai combat que doivent mener les femmes pour pouvoir s’imposer en politique ». Pour elle, «il reste énormément de choses à faire pour qu’on puisse parler d’une véritable égalité entre les femmes et les hommes de par le monde ». Et elle espère qu’un jour, «il ne soit plus nécessaire d’avoir une journée spécifique dédiée aux femmes… un jour pas trop lointain, où la femme sera l’égale de l’homme… ».
Laisser un commentaire