Même si la Cour d’appel confirmait le jugement du tribunal correctionnel qui le condamne à trois ans de prison dont un avec sursis pour trafic d’influence et corruption, Nicolas Sarkozy ne devrait pas être incarcéré. On pourrait lui passer un bracelet électronique dans le cadre d’un aménagement de peine. Mais qu’importe ! L’ancien président français ne compte surtout pas se soumettre à la sentence de la juge qui l’accuse de s’être servi de « son statut d’ancien président de la République et des relations politiques et diplomatiques qu’il a tissées alors qu’il était en exercice pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel » en l’occurrence Thierry Herzog.
Invité du journal télévisé de TF1 hier mercredi 03 mars, l’ancien président de la République française a clairement indiqué qu’il ne baissera pas la tête parce qu’on lui reproche des faits qu’il n’a pas commis. Il balaie donc d’un revers de main l’existence d’un « pacte de corruption » avec l’avocat Thierry Herzog et l’ancien magistrat Gilbert Azibert, comme l’a indiqué la présidente du tribunal correctionnel de Paris dans son jugement. « On parle d’un pacte de corruption alors qu’il n’y a pas un centime » versé à qui que ce soit, « pas un avantage » accordé, a contesté l’ancien patron du parti Les Républicains.
« Ce qui se passe aujourd’hui est une injustice profonde »
Il soutient que rien n’a été trouvé après sept ans d’enquête, sur cette affaire dite des « écoutes ». L’ancien chef de l’Elysée rappelle qu’il est habitué à subir un harcèlement depuis 10 ans. « Je suis habitué à subir ce harcèlement depuis dix ans » a t-il déclaré. L’homme est cependant convaincu que « la vérité explosera » parce que « ce qui se passe aujourd’hui est une injustice profonde ». Il s’empêche tout de même de critiquer la justice. « Je n’ai jamais parlé de justice politique et je ne le ferai jamais (…) Je ne tomberai pas dans le piège d’un combat politique contre une institution que je respecte…D’ailleurs si je faisais pas une immense confiance aux magistrats je n’aurais pas fait appel » a-t-il souligné.
Rappelons que Nicolas Sarkozy avait déjà accordé un entretien au journal Le Figaro en début de semaine. Il a tenu presque les mêmes discours, menaçant même de trainer l’état français devant la Cour européenne des droits de l’homme s’il n’obtient pas gain de cause puisque la décision de justice est « truffée d’incohérences et ne fait pas état de preuves mais d’un faisceau d’indices ».
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