D’après un communiqué du ministère saoudien de la Défense reproduit par l’agence de presse officielle SPA, trois soldats du royaume ont été exécutés ce samedi près de la frontière avec le Yémen pour « haute trahison ». Les trois soldats identifiés comme Mohammed ben Ahmed, Chaher ben Issa et Hamoud ben Ibrahim sont accusés d’avoir collaboré avec l’« ennemi » dont l’identité n’a pas été révélée. Selon le ministère saoudien de la défense, les trois soldats ont voulu « déstabiliser le royaume et ses intérêts militaires ».
Dans ce royaume connu pour être très discrets sur ses forces de défense, les exécutions de soldats sont très rares. D’après un chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique, David Rigoulet-Roze, cette exécution qui sort de l’ordinaire « a manifestement un message à caractère publicitaire vis-à-vis de l’extérieur ». Ces exécutions sont intervenues à un moment où le royaume saoudien intensifie sa campagne militaire au Yémen et au même moment que le prince héritier Mohammed ben Salman cherche à renforcer son pouvoir.
Déjà 20 exécution en 2020
Par ailleurs, l’Arabie saoudite est critiquée depuis de longues dates pour être l’un des pays au monde qui mène plus d’exécutions. Les organismes de défense des droits de l’homme la critiquent également pour son système judiciaire jugé opaque. Selon un bilan officiel, le royaume a déjà procédé cette année à l’exécution de 20 personnes. En 2020, la Commission des droits humains, une organisation gouvernementale, a dénombré 27 exécutions, soit une baisse de 85% par rapport à 2019.
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