Mis aux arrêts depuis le 15 avril 2021, le professeur Joël Aïvo est poursuivi pour des faits d’atteinte à la sureté de l’Etat et blanchiment de capitaux. Ses pairs d’Afrique lui apportent leur soutien. Après le soutien des constitutionnalistes congolais et l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique (IDGPA), ce sont les constitutionnalistes du Sénégal qui exigent la libération immédiate de l’ancien Doyen de la FADESP de l’UAC.
Le constitutionnaliste Béninois Joël Aïvo n’est pas lâché par ses pairs du continent. Dans un communiqué en date de ce lundi 26 avril 2021, l’Association sénégalaise de droit constitutionnel (ASDC) vient interpeller le gouvernement sur l’arrestation du candidat recalé à l’élection présidentielle du 11 avril dernier. L’Association dit avoir appris avec stupéfaction l’interpellation et l’arrestation du professeur Aïvo. Pour elle, le détenu a toujours présenté avec une conviction inébranlable le système constitutionnel béninois comme un modèle. Et c’est pourquoi, il s’est réservé, «comme tout Béninois, le droit de se démarquer de l’orientation politique du pouvoir dirigeant, au nom de son droit constitutionnel d’exprimer sa liberté de pensée, de conscience, d’opinion et d’expression… ».
L’ASDC rappelle qu’en s’engageant, dans le préambule de la constitution du 11 décembre 1990, «à créer un Etat de droit et de démocratie pluraliste, dans lequel les droits fondamentaux de l’homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine et la justice sont garantis, protégés et promus…, le peuple a entendu tourner le dos à toute pratique de nature à en porter une entorse ». C’est compte tenu de ces valeurs que l’ASDC invite les autorités béninoises «à se conformer au respect des droits fondamentaux par la remise en liberté immédiate et sans condition du Doyen Frédéric Joël Aïvo ».
Laisser un commentaire