En septembre 2020, les Etats-Unis avaient annoncé des sanctions économiques contre la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda. « Tout individu ou entité qui continuera à assister matériellement » la procureure « s’expose également à des sanctions », a déclaré l’ancien chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d’une conférence de presse. Toutefois, le président Joe Biden a révoqué ces sanctions qui avaient été imposées sous l’administration Trump, a annoncé vendredi le département d’État.
Le secrétaire d’État Antony Blinken a déclaré que les sanctions économiques imposées à la procureure en chef de la CPI, Fatou Bensouda et à un haut fonctionnaire, « étaient inappropriées et inefficaces », et ont donc été levées. En effet, la CPI enquête sur les crimes de guerre présumés commis en Afghanistan par les forces afghanes, les talibans et l’armée américaine. La cour a également récemment ouvert une enquête sur les crimes de guerre présumés commis par l’allié américain Israël et les groupes terroristes palestiniens. Rappelons que ni les États-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI.
En désaccord avec les actions de la CPI
« Nous continuons à être fermement en désaccord avec les actions de la CPI concernant les situations en Afghanistan et en Palestine. Nous maintenons notre objection de longue date aux efforts de la Cour pour affirmer sa compétence sur le personnel des États non parties comme les États-Unis et Israël », a déclaré Blinken. « Nous pensons, cependant, que nos préoccupations concernant ces affaires seraient mieux traitées par un engagement avec toutes les parties prenantes dans le processus de la CPI plutôt que par l’imposition de sanctions, » a ajouté le secrétaire d’Etat.