Boubacar Ould Messaoud est une figure de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie. A plusieurs reprises, il a déjà eu affaire à la justice de son pays. Condamné pour son combat un certain nombre de fois, le président de SOS Esclaves ne compte pas se taire. « Nous n’avons pas peur d’aller contre les Soninkés qui sont esclavagistes, contre les Pulaars qui sont esclavagistes, les Wolofs qui sont esclavagistes, les Maures qui sont esclavagistes, et les Haratines qui sont esclavagistes parce qu’il y en a …Quand on en trouve, on les dénonce. Le cas de Ouadane est très clair » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse hier mardi.
Ouadane est en effet, la cité dans laquelle cette incroyable affaire d’esclaves donnée dans une dot se serait déroulée. En effet, selon SOS Esclave lors d’une cérémonie de mariage qui a eu lieu dans cette ville de l’Adrar Mauritanien Moima, une quinquagénaire a été offerte dans la dot remise à cette occasion. La Commission nationale des droits de l’homme a balayé d’un revers de main, les affirmations de l’ONG.
Un démenti catégorique
Elle assure que ses enquêteurs ont été envoyés dans la vieille cité historique mais ils n’ont trouvé aucune preuve qui corrobore les allégations de l’organisation de lutte contre l’esclavage en Mauritanie. Le mandataire du couple qui célébrait le mariage, un témoin, la mère de l’épouse, et même l’iman qui a célébré l’union, n’ont parlé d’esclave offerte dans une dot.
« Les informations que nous avons pu obtenir ont fait un démenti catégorique de cette information de SOS Esclaves » a réitéré la commission mauritanienne des droits de l’homme jugée proche du régime en place dans le pays. Rappelons que Boubacar Ould Messaoud, le président de l’ONG SOS Esclaves est issu d’une famille d’esclave. Ce qui explique son combat contre ce fléau pourtant proscrit dans les années 80 en Mauritanie.
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