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Mort de Sankara : l’ex-chef de la sécurité de Compaoré toujours en fuite

Au Burkina Faso, le procès en tribunal militaire sur l’assassinat en 1987 lors d’un Coup d’état, du chef d’état burkinabé, Thomas Sankara est en cours. Un procès longtemps réclamé, tant par la famille de l’ancien président, que par ses nombreux partisans au Burkina Faso et dans la diaspora. Mais alors que les assises prenaient place et que des chefs d’inculpation étaient prononcés à l’endroit de divers protagonistes ayant participé à l’assassinat ; un nom revenait régulièrement aux côtés de celui de l’ancien président, Blaise Compaoré. Celui de son ex-chef de la sécurité, Hyacinthe Kafando.

Le général Kafando toujours en cavale

En 2015, le dossier était ouvert et des mandats d’arrêts lancés à l’encontre notamment de  Hyacinthe Kafando, et quelques mois plus tard, de Blaise Compaoré. Mais il a fallu attendre octobre 2020, trente-trois ans après l’assassinat, pour que le meurtre soit déféré devant un tribunal militaire de la capitale Ouagadougou. Ce qui signifiait que suffisamment d’éléments avaient été réunis pour permettre désormais la tenue d’un procès.

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Au cours de cette audience de confirmation des charges, plusieurs dizaines de personnes avaient été inculpées dont, l’ancien homme fort du Burkina Faso, l’ancien président Blaise Compaoré. L’ancien Chef d’état avait été chassé du pouvoir en 2014, après 27 années de gouvernance par un soulèvement populaires.

Et si Blaise Compaoré était considéré comme le principal instigateur du putsch qui avait couté la vie à Sankara, il en était de même pour son chef de la sécurité, Hyacinthe Kafando. Mais contrairement à Blaise Compaoré qui avait trouvé asile en terre ivoirienne, nul ne savait où s’était réfugié, Hyacinthe Kafando. Localisé un moment en Côte d’Ivoire, le militaire avait depuis peu complètement disparu des radars avec le mandat d’arrêt international lancé à son encontre demeuré lettre morte.

Sankara, le panafricaniste…

Thomas Sankara, qui a pris le pouvoir au Burkina Faso, lors d’un coup d’État de 1983 à l’âge de 33 ans, est resté célèbre pour son austérité militaire caractéristique, son béret rouge, son rejet d’un style de vie somptueux ; mais aussi et surtout ses « idéaux socialistes panafricains ». En quatre ans à la présidence, le soldat est devenu le premier dirigeant africain à dénoncer la menace du sida, à prendre position contre le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.

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Et à promouvoir les droits des femmes en s’opposant aux mutilations génitales féminines et à la polygamie, des idées alors, d’avant-garde. En 1987, il a été assassiné lors d’un coup d’état, ce qui représente, selon certains historiens, l’un des meurtres les plus infâmes de l’histoire de l’Afrique après l’indépendance.

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