Ouïghours : Human Rights Watch accuse la Chine de crimes contre l’humanité

Il y a plusieurs mois, de nombreux pays dénoncent le traitement que subit la minorité Ouïghours dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Dans un rapport de Human Rights Watch intitulé « ‘‘Briser leur lignée, briser leurs racines’’ : Crimes contre l’humanité de la Chine vis-à-vis des Ouïghours et d’autres musulmans turciques », rédigé avec la collaboration de Human Rights & Conflict Resolution Clinic, les organisations de défense des droits humains, ont accusé Pékin des crimes contre l’humanité pour les traitements auxquels il soumet les Ouïghours et d’autres musulmans turciques.

« Les autorités chinoises persécutent les musulmans turciques de manière systématique, qu’il s’agisse de leur vie, de leur religion, ou de leur culture », a déclaré Sophie Richardson, directrice à Human Rights Watch pour la Chine. « Pékin prétend offrir une “formation professionnelle” et une “déradicalisation”, mais cette rhétorique ne peut occulter la sinistre réalité de crimes contre l’humanité, » a-t-elle dénoncé comme plusieurs d’autres pays.

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Plusieurs violations des droits humains

Dans le rapport de 53 pages, HRW a noté plusieurs violations des droits des Ouïghours, qui ont été commises par le gouvernement chinois dans le cadre d’une attaque généralisée. Il s’agit entre autres selon l’organisation, de détention arbitraire massive, torture, disparitions forcées, surveillance de masse, éradication culturelle et religieuse, séparation des familles, retours forcés en Chine, travail forcé, violences sexuelles et violations des droits reproductifs.

Pour Beth Van Schaack, professeure affiliée au Centre de Stanford pour les droits humains et la justice internationale, « il est de plus en plus clair que les politiques et pratiques du gouvernement chinois à l’encontre de la population musulmane turcique du Xinjiang correspondent à des crimes contre l’humanité en vertu du droit pénal international ». « L’incapacité du gouvernement à mettre un terme à ces crimes, et encore moins à sanctionner les responsables, démontre qu’une action internationale vigoureuse et coordonnée est nécessaire, » a-t-elle ajouté.

L’ONU doit enquêter

A ce propos, les ONG ont demandé au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, puisque la Chine n’est pas membre de la Cour pénale internationale (CPI), d’adopter une résolution afin de créer une commission d’enquête qui sera chargée d’enquêter sur ce cas. L’enquête devrait permettre d’identifier les auteurs de ces crimes afin de leur infliger les sanctions qu’il faut. « Il est de plus en plus clair qu’une réponse internationale coordonnée est nécessaire pour mettre fin aux crimes contre l’humanité commis par la Chine à l’encontre des musulmans turciques », a rappelé Sophie Richardson.

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