Il y a quelques jours Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie forçait un avion de ligne de la Ryanair, une compagnie aérienne irlandaise à bas prix, à atterrir sous prétexte de ‘danger imminent à bord’. Après l’atterrissage de l’avion, les autorités du pays interpellaient un journaliste et opposant au régime de Loukachenko, Roman Protassevitch. La réaction du bloc des 27 ne s’est pas faite attendre, l’UE ayant tout de suite fait savoir de l’espace aérien du bloc était dorénavant interdit aux avions biélorusses. Ce mercredi, Moscou, grand soutien du régime de Loukachenko et d’ailleurs toujours en bras de fer diplomatique avec l’Europe, imposait la même interdiction aux avions européens.
La Russie ferme-t-il son espace aérien à l’UE ?
Depuis les sanctions du bloc européen, les compagnies aériennes européennes avaient reçu consigne de ne pas survoler l’espace aérien de la Biélorussie. De fait, il revenait donc pour les compagnies de trouver de nouvelles routes pour réaliser leurs vols courriers, des routes qui doivent pour la plupart forcément passer par Moscou. Cependant les autorités russes, visiblement en représailles aux mesures européennes contre le régime de Loukachenko, ont également refusé l’accès de leur espace aérien aux avions européens.
Ce Mercredi, Air France, faisait savoir dans un communiqué que son vol AF1154 en partance de l’aéroport Charles de Gaulles pour Moscou a « été abandonné pour des raisons opérationnelles liées au contournement de l’espace aérien biélorusse, nécessitant une nouvelle autorisation des autorités russes pour entrer sur leur territoire ». De même, le vol AF1155 de Moscou à Paris a également été annulé. Le transporteur français ayant tenu à signaler que la possibilité était donnée aux passagers de « choisir une nouvelle date de voyage ou de se faire rembourser les vols annulé ».
De même, un vol d’Austrian Airlines en provenance de Vienne, a lui aussi été obligé de rebrousser chemin. Ce jeudi, le ministère autrichien des Affaires étrangères a déclaré que la réaction russe était « absolument incompréhensible », une réponse disproportionnée aux mesures prises contre « l’acte brutal de piraterie aérienne » de dimanche dernier.
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