Le sommet sur le financement des économies africaines s’est tenu ce mardi 18 mai à Paris dans la capitale française. Les participants à ce rendez-vous international ont souhaité que le Fonds Monétaire International (FMI) mette à la disposition de l’Afrique 100 milliards de dollars sous forme de DTS (Droits de Tirages Spéciaux) . Interrogé ce mercredi par RFI, le ministre béninois des finances Romuald Wadagni s’est montré très optimiste sur la concrétisation de ce souhait .
Pour lui, espérer 100 milliards de dollars sur 285 n’est pas un vœu pieu « puisque nous savons très bien que le montant prévu à être débloqué au titre des DTS aujourd’hui est de l’ordre de 650 milliards ». Les 285 milliards de dollars auxquels le ministre béninois faisait allusion n’est rien d’autre qu’une estimation des besoins d’urgence pour l’Afrique d’ici 2025 selon le Fonds Monétaire International.
« Nous, nous sommes fidèles à notre position »
La France s’est déjà engagée en faveur de cette proposition mais pas les Etats-Unis. En effet, pour que les pays africains aient la somme escomptée , il faut que les pays riches donnent leur quota de DTS à ceux-ci. Le ministre béninois de l’économie et des finances, pense « c’est là tout l’intérêt de la solidarité mondiale ». Il dit être convaincu que les autres pays riches vont suivre l’exemple de la France.
M Wadagni a par ailleurs opiné sur le prolongement jusqu’à fin 2021 du moratoire sur le remboursement de la dette africaine. « Nous, nous sommes fidèles à notre position » a t-il dit en parlant du Bénin. « Le moratoire sur le remboursement de la dette n’est pas une priorité » pour le Bénin selon l’argentier national. Romuald Wadagni a également parlé de la solvabilité de la dette. Pour lui, « il vaut mieux emprunter long et aller chercher des financements très longs à des taux (d’intérêt) plus faibles ».
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