La manifestation, il y a quelques jours, de syndicats de la police française pour réclamer du législatif un cadre juridique plus contraignant à l’égard de ceux qui se rendraient coupables de violence vis-à-vis d’agents de force de l’ordre, continue en France de susciter de vives émotions. Le week-end c’était Dupond-Moretti lui-même, ministre de la justice, qui avait, sur un média national, dû dire son sentiment quant à la manifestation et recadrer un peu le débat. Ce dimanche, c’est le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin qui portait, à cause de ses commentaires sur la manifestation, plainte contre Audrey Pulvar, journaliste et candidate PS aux régionales.
Joutes judiciaires en perspective entre Darmanin et Pulvar
Mercredi les syndicats réussissaient à marquer un coup médiatique avec une manifestation haute en couleurs politiques. Une marche à laquelle tous les partis politiques français ou presque, avaient accepté prendre part. Un malaise cependant, la participation motivée et active du ministre de l’intérieur Gerard Darmanin. Une occasion sans doute pour le ministre de montrer toute sa solidarité à l’endroit de ses collaborateurs. Cependant pour de nombreux experts en hexagone, la présence du ministre de l’Intérieur était ce mercredi-là, la participation de trop.
Pour de nombreux politiques, le chef de la sécurité intérieure française aurait dû tenir la distance réglementaire que lui imposait sa fonction vis-à-vis de la manifestation, ou au demeurant lui accorder un soutien tout ce qu’il y avait de formel. Un avis partagé par Audrey Pulvar, candidate PS « Île-de-France en commun » aux régionales en Île-de-France. La femme de 49 ans, qui sans redire de la légitimité des revendications des syndicats, avait trouvé « glaçante» l’image de ces policiers en manifestation accompagné de la ministre en chef devant le Parlement.
Des termes qui n’avaient pas du tout plu à Gerard Darmanin, et ce Dimanche, le ministre d’annoncer vouloir porter plainte pour diffamation contre la femme politique au nom de « Ministère de l’intérieur ». Une offensive qui loin d’impressionner la journaliste, a vu une réplique de Audrey Pulvar et de sa maison politique, « Île-de-France en commun » en une plainte contre le Ministre, également pour « diffamation » mais aussi pour « dénonciation calomnieuse ».
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