Après la première tribune des anciens généraux et soldats en fonction qui a suscité de vives polémiques, d’autres militaires français en activité mais anonymes ont publié une deuxième tribune dans Valeurs actuelles évoquant le risque d’une « guerre civile » en France. Les autorités ont une nouvelle fois condamné et dénoncé une « grossière machination politique ». Face à cette situation qui remet en cause la partialité de l’armée, le chef d’état-major des armées françaises a dans un courrier mardi, invité les signataires de cette seconde tribune à déposer leurs armes afin de pouvoir défendre librement leurs opinions.
« Le plus raisonnable est certainement de quitter l’institution pour pouvoir rendre publiques en toute liberté ses idées et ses convictions », a écrit le général François Lecointre dans une lettre qu’il a adressé à tous les soldats.La nouvelle tribune a été publiée sous forme de pétition dimanche soir et moins de trois semaines après la première dans les colonnes du même hebdomadaire. Les nouveaux signataires de la tribune dont certains se sont présentés comme des soldats « récemment entrés dans la carrière » ont dénoncé le « délitement » de la France et se disant prêts à « soutenir les politiques » qui œuvreraient contre.
L’obligation de réserve s’impose à tout militaire
Toutefois, pour le général Lecointre, cette manière de faire, transgresse largement « l’obligation de réserve qui s’impose à tout militaire ». Selon le chef d’état-major les signataires, « au nom de la défense de convictions personnelles […] ont contribué à entraîner l’armée dans des débats politiques au sein desquels elle n’a ni légitimité ni vocation à intervenir ». Il a ce propos invité ses troupes à « faire preuve de bons sens et surtout de lucidité ». « Chaque militaire est libre de penser ce qu’il veut mais il lui appartient de distinguer sans ambiguïté ce qui ressort de sa responsabilité de citoyen de ce qui ressort de sa responsabilité de militaire », a-t-il rajouté.
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