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Paul Kagame disposé à normaliser les relations du Rwanda avec la France

La Commission Duclert nommée par le président français Emmanuel Macron pour enquêter sur le rôle de la France dans le génocide rwandais a rendu ses conclusions en mars dernier. Deux ans durant, les chercheurs de la Commission Duclert ont fait des recherches sur la tragédie et ont cherché une réponse au sein des archives françaises. Les conclusions de l’enquête étaient, en tous cas, suffisantes pour que Kigali se dise très ouverte à une normalisation des relations avec la France. Des relations longtemps gangrénées par ce pan tragique de l’histoire du Rwanda.

Kigali fait état de grandes avancées diplomatiques

Dans ses conclusions, la commission Duclert a déclaré que « rien dans les archives consultées » ne montrait une volonté affichée de la France de se « joindre à l’entreprise génocidaire » au Rwanda. Cependant avaient tenu à préciser les historiens, membres de la Commission, la France portait de « responsabilités écrasantes » dans la tragédie qui avait frappé la nation rwandaise. Des conclusions qui bien entendues étaient quelque peu différentes de celles du cabinet américain diligenté par les autorités rwandaises pour enquêter sur le sujet.

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Pour ‘’Levy Firestone Muse’’ en revanche, la France par son parti pris, aurait été « active » dans la crise, notamment dans le durcissement des tensions politiques. Et pour les autorités rwandaises, il était important pour Paris d’admettre ce rôle. Mais à défaut, les « responsabilités écrasantes » évoquées par la Commission représentaient selon le Président Paul Kagame une avancée notable, « un grand pas en avant  » dans la régularisation des relations entre les deux pays.

Alors que le président rwandais était arrivé ce Lundi en France pour participer à la Conférence internationale d’appui à la transition soudanaise, il avait confié à la presse hexagonale que « quand vous parlez de responsabilité écrasante … cela signifie beaucoup ». Du coup, pour Paul Kagame ouvrant grand la voie à la normalisation des relations entre les deux pays, avait déclaré « espérer » que la France enverrait un ambassadeur à Kigali.

2 réponses

  1. Avatar de CESAR
    CESAR

    J’ai lu quelques médias français et les réactions de certains Rwandais relativement à la présence de Kagame en France sur invitation de Macon, Président Français.
    Il me semble que le problème entre Kagame et la France n’est pas la prétendue responsabilité de la France dans le génocide dit des Tutsi mais les mandats d’arrêt internationaux qui ont été émis au nom du Peuple Français par le juge Bruguière.
    Que s’est-il passé ?
    Tout allait bien entre Kagame et la France sous Chirac. Entre Kagame est la France car il n’y a aucun problème entre le Rwanda c’est-à-dire les Rwandais et la France. Kagame car les crimes clairement mentionnés dans ces mandats d’arrêt ont été commis par lui et les soldats sous ses ordres à l’époque où il n’était pas Président du Rwanda.
    La France a annulé des millions d’euros de dette contractée par l’Etat Rwandais sous Habyarimana et Nsengiyaremye.
    La France a accordé des centaines de bourses exclusivement aux jeunes Tutsi.
    Le personnel administratif de l’Ambassade de France et du Centre Culturel de Kigali était à cent pour cent tutsi. La France a rejeté les demandes du bénéfice de réfugié politique formulée par les anciens collaborateurs du Président Habyarimana y compris ceux qui étaient à la retraite en 1994 au motif qu’ils figurent sur les listes des milliers de soi disant génocidaires qui ont été établies par Kagame, sachant qu’y figurent également ceux qui sont morts dans les années 80. Leurs relations se sont gâtées après l’émission des mandats d’arrêt internationaux ci-dessus évoqués.
    Qu’a fait Kagame ? Après l’émission de ces mandats, la réaction de Kagame a été rapide et sans équivoque.
    1/ il a décidé la rupture de relations diplomatiques avec la France sui du renvoi des diplomates français en poste au Rwanda dans un délai de 24 heures. Si tôt dit, si tôt fait.
    2/ il a décidé de détruire tout ce qui symbolise la France au Rwanda dont les archives en français, la fermeture des centres culturels à Kigali et à Butare.
    3/ Il a décidé l’interdiction de l’usage de la langue française dans tous les services publics rwandais dont les écoles et l’administration rwandaise, le renvoi pur et simple de tous enseignants qui ont échoué à l’examen d’anglais et/ou tous ceux qui ont contesté la décision unilatérale négative de Kagame, d’autres croupissent dans les geôles de Kagame pour atteinte à l’ordre public car tout évocation de la décision négative de Kagame dont les conséquences furent d’une extrême gravité pour des millions de jeunes rwandais étaient constitutifs de crime d’atteinte à la sécurité publique.
    4/ Kagame a humilié publiquement les dirigeants français alors que c’est bien lui qui les avait invités à la commémoration du génocide, baptisé génocide des Tutsi en 2008. Renaud Musolier, alors ministre de la Coopération a été humilié publiquement par Kagame. Il est sorti par les petites portes. Le point fort de Kagame est d’humilier publique toute personne à qui il n’accorde aucune considération.
    Kagame a juré devant de les Rwandais que de son vivant, aucun officier ou soldat rwandais ne sera juré par la France. Il a traité des dirigeants français de vaurien.
    5/ Kagame a crée une commission dite Mucyo qui, ensuite a été liquidé par les escadrons de la mort de Kagame dans bureau et lui a signé une mission de charger la France c’est-à-dire fabriquer les accusations contre la France. Ce qui fut fait.
    Il dit, tu (la France) m’accuse mes collaborateurs d’avoir assassiné les Français. Moi aussi, je t’accuse d’avoir commis le génocide contre les Tutsi. Et si ces mandats sont exécutés, moi aussi j’émettrai les mandats d’arrêt internationaux contre les personnes nommément désignés sur la liste de 35 personnalités civiles et militaires françaises.
    Au vu des faits pris dans leur ensemble, le problème entre Kagame est l’existence des mandants d’arrêt internationaux qui ont été émis par la France contre les officiers du FPR, auteurs présumés des crimes qui ont été commis contre les Français et nullement la prétendue implication des 35 personnalités civiles et militaires françaises.
    Il s’ensuit que le maintien et la poursuite des relations entre Kagame et la France sous Macron, nouvellement entrant dans le club d’amis de Kagame est sont liés à l’arrêt de la Cour de Cassation relativement à l’Affaire de l’attentat contre l’avion du Président Habyarimana qui a emporté trois citoyens français.
    Si le juge de Cassation annule l’arrêt de la chambre d’appel c’est-à-dire donner raison aux membres des familles des victimes françaises et par ricochet à la famille du feu Habyarimana ou si celle-ci dit le droit et rien que le droit, la réaction de Kagame sera le retour à la case de départ quant à ses relations avec la France.
    Dans le cas contraire, si le juge de cassation confirme le déni de justice contre les victimes françaises ou confirme l’inexistence de l’indépendance du juge français ou la consécration judiciaire de ce déni de justice, les relations entre Kagame et la France iront dans le sens voulu par les deux intéressés. Attendons l’arrêt de la Haute Cour Française pour voir.
    Le ridicule ne tue pas ou est devenu un mot dépourvu de sens. Hier soir le journaliste de France 24 Marc Perelman a exhibé un entretien accordé par Kagame à lui et à sa consoeur de RFI. Les Français qui ont regardé France et qui connaissent le Rwanda ont pu constater que, contrairement aux dires des Perelman peuvent penser qu’il a été réalisé en France.
    En réalité, cet entretien a été réalisé ici à Kagali, le 9 mai 2021. C’est Louise Mushikiwabo, (Secrétaire Général de l’OIF, devenu le message d’un Kgame qui n’est plus) qui a organisé l’entretien avec une personne appelée Kagame. Appelée Kagame car il ne s’agit pas du vrai Kagame mais un individu avec un masque. La parfaite illustration est la réponse donnée par ce soi-disant Kagame à une question de Perelman. Celui-ci a dit « des génocidaires », ce soi-disant Kagame a corrigé : il a dit génocidaires présumés. Ce que n’aurait jamais fait le vrai Kagame. Ensuite, dans la salle où l’entretien a été réalisé, la décoration n’est une décoration à la Française mais à la Rwandaise. Kagame a reconnu la présence des soldats rwandais sur le territoire congolais. Ce que le vrai Kagame n’aurait jamais fait. Enfin, ce soi-disant Kagame a dit que veuve Habyarimana figure dans les premiers génocidaires présumés Hutu résidant en France mentionnés sur une longue liste. Il a donc reconnu qu’il est l’auteur de ces listes et que conséquemment, il est à la fois loi, juge et justice au Rwanda alors que la séparation des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire a été consacré par la constitution de 2003 révisée en 2015. Le vrai Kagame n’aurait commis une telle énormité.
    Une autre preuve sur l’absence définitive de Kagame au Rwanda, Kagame n’a parle aucun mot en français. Or, dans la salle où s’est déroulé la Conférence sur le Soudan animé par Macron, les chefs d’Etat anglophones portaient des appareils dans les oreilles qui leur permettent d’écouter Macron en anglais. Le Kagame qui était présent n’avait pas d’appareil dans les oreilles. Ce qui signifie que ce soi-disant Kagame parle français ( voir la photo sur IGIHE, le journal du Gouvernement Rwandais).
    Il aurait été judicieux d’éviter cette mise en scène pathétique et pitoyable.

  2. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Kagame sois vigilant, le bourreau revient toujours sur les lieux de ses crimes, pour mieux nuire.
    Do not be fool twice !

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