Réacteurs nucléaires : les mystérieux projets de la Chine qui inquiètent les spécialistes

Un projet de la Chine fait réfléchir toute la communauté scientifique internationale. Il s’agit en effet de la construction de deux réacteurs nucléaires. La puissance asiatique aurait entrepris cette initiative sur la petite  île de Changbiao, dans la province du Fujian.  Ce projet piloté par la China National Nuclear Corporation sera en effet opérationnel 2023 et 2026. Selon les informations rapportées sur le projet, les réacteurs sont caractérisés par leur réaction nucléaire qui génère plus de combustible qu’il n’en utilise.

Le mystère de la Chine sur le projet

 Les deux réacteurs permettront en effet à la Chine de sécuriser ses besoins énergétiques tout en le rapprochant de son objectif 2060 de neutralité carbone. Ce qui inquiète la communauté internationale est le mystère que gardent les autorités chinoises sur le réel emploi qui sera réservé aux deux réacteurs. Depuis plusieurs années, la puissance asiatique a cessé les déclarations volontaires annuelles à l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur ses stocks de plutonium civil.

Les réacteurs n’ont pas jusqu’ici été rajoutés à la base de données. Tout ceci amène Washington à se poser des questions sur les réels objectifs que vise la Chine par le biais de construction de ce type de réacteur. «La Chine est actuellement engagée dans une importante accumulation d’armes nucléaires que les responsables du renseignement américain estiment publiquement qu’elle entraînera au moins un doublement (ou plus) de la taille de l’arsenal nucléaire de Pékin», ont fait savoir les experts.

La Chine pourrait produire 1270 armes nucléaires d’ici 2030

Certains experts en non-prolifération nucléaire ne cachent pas leurs inquiétudes sur ce projet que pilote la Chine. Par le canal d’un article publié par le Nonproliferation Policy Education Center à Washington, DC, plusieurs d’entre eux ont fait savoir que la Chine pourrait «produire de manière conservatrice 1 270 armes nucléaires d’ici 2030 simplement en exploitant le plutonium de qualité militaire que ce programme produira».