En 2004 (je crois), Claudy Siar avait organisé sur Rfi, un concours d’animation radiophonique, ouvert à l’Afrique et à certains pays hors d’Afrique, de l’Océan indien et du Pacifique, si j’ai bonne mémoire. Des dizaines de candidatures avaient été enregistrées dont un jury dégagea huit finalistes au terme d’un processus de sélection. Sur ces huit finalistes, il y avait deux Béninois : un collègue de la radio publique nationale et moi même. Le travail du jury s’était arrêté à la sélection des huit. Il revenait désormais au public de trancher en votant par internet.
En 2004, le taux de pénétration de l’internet au Bénin était négligeable. L’internet mobile, n’en parlons pas. J’essayai, comme je pus, de sillonner quelques cybercafés de Cotonou avec des affiches et des consignes de vote. En vain! C’était une concurrente (ivoirienne) qui fut couronnée. Elle s’appelle Konnie Touré et officiait à l’époque sur Nostalgie Abidjan. Ceci dit, elle méritait pleinement de l’emporter. Elle avait tout et tout fait pour. Mais depuis ce jour, j’exècre le vote du public quand il doit être exclusif. Je pense que si le public, les auditeurs, les téléspectateurs, les spectateurs ont leur mot à dire, les spécialistes, professionnels, connaisseurs d’un domaine de compétition engagés en amont d’un concours ne peuvent être réduits au silence à l’étape décisive de désignation du gagnant. Leurs voix doivent aussi compter dans la délibération finale, pour au moins 50%.
Pour l’illustrer par The Voice Afrique Francophone – The Voice France procède de la même manière depuis 2 ou 3 éditions – il ne me paraît pas juste que les coachs qui ont encadré les candidats depuis le début du concours, soient subitement dépossédés de toutes leurs prérogatives et assistent – déconnectés et impuissants – au sacre ou au massacre de leurs poulains. Il faut revoir le modus operandi.
Merci à tous!
Deo Gratias KINDOHO
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