Mouammar Kadhafi, le leader libyen était connu pour son gout prononcé pour le faste et le luxe. Et son jet personnel, en était un témoignage patent. Mais à la chute du guide libyen, l’avion visé par les factions anti-Kadhafi avait été criblé de balles et envoyé par les représentants de l’Etat en France. Le jet est arrivé à L’aéroport de Perpignan-Rivesaltes en août 2012, un aéroport du département des Pyrénées-Orientales. Là-bas, le jet a été confié une « une société de maintenance aéronautique » pour réparations. Ce dimanche, l’avion quittait la France pour un périple qui devrait in fine le ramener en Lybie.
Un retour attendu en Lybie…
Devant les hangars d’EAS Services, à Perpignan, la société sous-traitée pour entretenir le jet de Kadhafi ; le jet a été pendant un moment, à côté d’autres jets sur l’asphalte. Notamment, le Boeing 727 présidentiel béninois, et un autre 727 présidentiel, appartenant cette fois à la Mauritanie, arrivé en 2004. Mais tous ces avions n’avaient pas la même histoire, celle de l’Airbus SA-One de Mouammar Kadhafi étant plus fournie.
C’est que le jet, parmi les plus luxueux au monde, a été l’objet de nombreuses batailles juridiques sur la question de savoir à qui devait aller sa propriété. Parmi les requérants, le groupe Al Kharafi, un conglomérat koweïtien. Le groupe a obtenu une décision au Caire en 2013, selon laquelle 935 millions d’euros lui étaient dus à la suite d’un contrat rompu avec le régime de Kadhafi pour la construction d’une station balnéaire en Libye. Les avocats de la société koweïtienne ont demandé la saisie de l’avion, qu’ils ont évalué à 62 millions d’euros, à titre d’acompte sur la dette.
Mais le tribunal de grande instance de Perpignan a jugé que le 5A-One pouvant être qualifié d’équipement « présidentiel », bénéficiait de ce fait de « l’immunité de souveraineté et ne peut être saisi ». Ce dimanche donc, après neuf années passées sur le territoire français et restauré à hauteur de 2.4 millions d’euros, l’avion quittait la France. L’avion a été remis en état de vol, et sa bannière surtout ; le « 9999 », un clin d’œil du guide libyen à la création sous sa tutelle de l’Union Africaine le 9 septembre 199 ; changée et remplacée par le drapeau libyen. Le jet devrait selon la presse locale, faire une escale à Ankara avant de définitivement partir pour Tripoli.
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