Accusé de crimes contre l’humanité, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été définitivement acquitté fin mars par la Cour pénale internationale (CPI). Ce qui lui a permis retourner le 17 juin dernier en Côte d’Ivoire. Après ce retour triomphal sur la terre de ces aïeux, Laurent Gbagbo s’est exprimé ce lundi pour la première fois sur son jugement à la CPI. Face à des chefs traditionnels, des cadres de son parti et des journalistes, le fondateur du FPI a indiqué qu’il a été transféré à la CPI parce qu’il était un concurrent gênant.
« La CPI, ce n’était pas sérieux, il fallait écarter un homme gênant, un concurrent gênant, alors on m’a mis là-bas », a déclaré l’ancien président. Toutefois, M. Gbagbo n’a pas regretté son passage à La Haye, car d’après lui, cela a permis qu’il revienne au pays en sans être condamné. « Je ne regrette pas, parce que si j’étais revenu avec un titre de criminel, c’est vous tous ici qui alliez avoir honte » a affirmé l’ancien chef d’Etat ivoirien.
» Je ne suis pas un criminel «
« Même les blancs qui ne nous connaissent pas, qui suivent nos petites querelles ici, ont su que je (n’étais) pas un criminel. Moi je fais tout, hein, mais je ne suis pas un criminel » a ajouté le mentor de Charles Blé Goudé. Ce dernier attend encore son passeport et l’autorisation d’Abidjan pour rentrer chez lui. Bien avant son retour, Gbagbo avait à plusieurs reprises déclarées qu’il ne rentrait pas pour se venger, mais plutôt pour participer à la réconciliation dont son pays a besoin.Les chefs traditionnels l’attendaient pour ça, lui ont d’ailleurs confier la mission de réconciliation.
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