Les ambitions des autorités chinoises sur la mer de Chine méridionale ne sont plus à révélées. Pékin n’a pas fait secret son désir d’étendre son influence dans ces eaux. Et au cours de la dernière décennie, les autorités chinoises a fait en sorte à se poser en gendarme de voies maritimes pourtant partagées avec ses voisins d’Asie du Sud-Est. Notamment par le développement de leur flotte maritime, les diverses lois élaborées et promulguées, et l’ensemble des institutions mises en place. Même les régulières manœuvres militaires de frégates américaines soutenues par l’OTAN, n’ont pas réussi à freiner les velléités chinoises.
Pékin bien décidé à faire ce qui l’arrange…
La mer de Chine méridionale, est une zone éminemment stratégique pour Pékin. Le détroit de Malacca notamment est l’un des principaux couloirs de transit de ses exportations. En outre, selon les experts, la mer de Chine méridionale représente au moins un tiers du commerce maritime mondial. Et cela sans compter que sous ses fonds marins se trouvent d’énormes réserves de pétrole et de gaz naturel ; en plus d’être « une zone de pêche cruciale pour la sécurité alimentaire ».
La Chine, au milieu des tensions sur les eaux contestées avec Taïwan et les Philippines, ainsi qu’avec les États-Unis, s’est semble-t-il focalisée sur la manière d’utiliser la coercition. Récemment, de nouvelles lois ont autorisé les garde-côtes chinois (GCC) à utiliser la force plus librement, avec des patrouilles de garde-côtes effectuant de fréquentes opérations de milice maritime et des déploiements navals réguliers sur la zone maritime.
En outre, selon une presse spécialisée, la Chine a beaucoup investi dans la mise en place de nouvelles institutions parti-État chargées d’administrer les zones litigieuses. Des institutions qui devraient permettre au Parti communiste chinois (PCC) de gouverner directement les parties contestées de la mer de Chine méridionale « comme s’il s’agissait du territoire chinois« .
Quand Pékin avertit sur d’éventuels « accidents de mer »
De fait Pékin a mis en place une sorte de milice maritime qui harcèle les bateaux de pêche étrangers, perturbe les tentatives d’exploration énergétique et empêche ses voisins d’Asie du Sud-Est d’opérer en toute sécurité dans leurs propres eaux. Une situation que l’Occident et notamment les USA tentent de contrebalancer en envoyant régulièrement des destroyers dans la région.
Mais récemment, lorsque le destroyer lance-missiles USS Curtis Wilbur a transité par les eaux internationales près des îles Paracel toujours en mer de Chine, Pékin a qualifié le passage d’« illégal », de « non professionnelle » et d’« irresponsable » en totale violation avec « sa souveraineté« . Selon les autorités chinoises, les actions américaines « augmentent artificiellement les risques de sécurité régionales et sont sujettes à des malentendus, des erreurs de jugement et des accidents en mer ».
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