Depuis 2009, l’insurrection de Boko Haram et les opérations militaires menées par le gouvernement nigérian ont eu un impact dévastateur sur la région nord-est du Nigéria et plus particulièrement sur les États de Borno, Adamawa, Yobe, Bauchi, Gombe et Taraba. Selon une nouvelle étude du PNUD, le conflit du nord-est du Nigeria avec les insurrections islamistes, a fait près de 350 000 morts à la fin de 2020.
Des chiffres inquiétants…
Le rapport, commandité par le PNUD en partenariat avec le gouvernement fédéral du Nigéria, fait partie selon l’organisme international, du travail des Nations Unies sur « la prévention des conflits, la consolidation de la paix et les institutions réactives ancrées dans l’engagement du Secrétaire général des Nations Unies à bâtir des sociétés pacifiques et résilientes ». L’objectif de ce rapport est de devenir une ressource utile pour comprendre et contourner les conflits afin de favoriser le processus de stabilisation, de consolidation de la paix et de relèvement dans la région.
Selon le rapport, les données nationales du Nigeria, ont révélé que le conflit a directement entraîné la mort de 35 000 personnes dans les états de Borno, Adamawa et Yobe (Les états BAY), à la suite de combats ou de violence unilatérale depuis 2009. Cependant, le coût humain total de la guerre serait beaucoup plus élevé, car beaucoup d’autres victimes avaient succombé aux effets indirects du conflit. De l’avis de chercheurs responsables de l’étude, à la fin de 2020, le conflit a fait « près de 350 000 morts, dont 314 000 de causes indirectes ».
Une estimation que le rapport basait sur le fait que « L’insécurité a entraîné une baisse de la production et du commerce agricoles, réduisant l’accès à la nourriture et menaçant les nombreux ménages qui dépendent de l’agriculture pour leurs revenus. Des centaines de milliers de Nigérians ont été déplacés de leurs foyers, ce qui signifie souvent la perte de moyens de subsistance, d’actifs et de systèmes de soutien essentiels ».
Les enfants, notamment ceux de moins de 5 ans, auraient été les plus touchés, frappés par la malnutrition et les maladies induites par les difficultés d’accès à l’eau potable. Selon le PNUD, une autre décennie de cette crise dans le nord-est pourrait porter le chiffre à « 1.1 millions de décès ».
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