Aux États-Unis, la question du ‘’pouvoir’’ des géants de l’internet et de la technologie devenait récurrente. Depuis l’insurrection de Capitol Hill, il était apparu, selon des observateurs, pour nombre d’élus que ce pouvoir-là était « la cause première de nombreux problèmes ». Désormais, de nombreux représentants, tant démocrates, que républicains, désiraient prendre le problème à bras-le-corps avec des lois et des réglementations pour résoudre des problèmes tels que: le monopole de marché, la confidentialité des données, la désinformation et les discours de haine.
Et le vote du Senat, Mardi dernier, pour confirmer la juriste Lina Khan, grande critique du monopole du ‘’Big Five’’ et zélé défenseur de la loi anti-trust, à la tête de l’Autorité américaine de la concurrence (FTC) ; n’en était qu’un exemple patent. Khan, professeur de droit, a obtenu le soutien de 21 républicains qui rejoignaient ainsi une coalition bipartite émergente pour une action plus agressive contre Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.
Une offensive législative contre les géants du Tech
Le choix de Lina Khan, n’est pas fortuit. La jeune femme était apparue ces dernières années comme l’une des voix les plus en vue du mouvement dit « antitrust » qui a poussé les gouvernements à reconsidérer leur perception du pouvoir des entreprises technologiques. Le président américain en proposant sa candidature pour diriger l’Autorité américaine de la concurrence, n’avait voulu que confirmer une tendance déjà très affirmée au sein de la classe politique américaine. À 32 ans, Lina Khan est la plus jeune présidente de l’histoire de la commission.
Mais la véritable menace pour les géants de la Tech, c’est surtout les différentes réformes en préparation par les représentants. Récemment après une enquête de près d’un an et demi sur la concurrence sur le marché numérique menée par le sous-comité antitrust de la Chambre des représentants, les législateurs démocrates et républicains se sont regroupés pour présenter un ensemble de « cinq projets de loi bipartites conçus pour freiner le pouvoir concurrentiel d’Amazon, Apple, Facebook, Google et d’autres géants de la technologie ».
Si elle est adoptée, la législation marquerait le changement le plus significatif apporté aux lois antitrust depuis des décennies. Et surtout selon David N. Cicilline, représentant démocrate du Rhode Island et président du sous-comité antitrust de la Chambre, ces projets de lois « égaliseraient les règles du jeu », et mettraient fin aux « monopoles technologiques non réglementés (…)sur l’économie du pays ».
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