Plusieurs mois après sa chute, l’ancien président soudanais Omar El-Béchir continue de faire parler de lui dans la presse internationale. Après avoir comparu devant un juge, l’ex-homme fort avait été condamné et mis en prison dans son pays pour plusieurs affaires de corruption. Les autorités soudanaises avaient par la suite donné leur accord pour qu’il soit jugé par la Cour Pénale Internationale (CPI), quand toutes les procédures locales seront terminées.
Ce n’est pas un ordre de transfert de tous les suspects
Dans ce dossier, un nouveau cap a récemment été franchi. En effet, le conseil des ministres a donné son aval « à l’unanimité » pour que tous les inculpés, dont Omar El-Béchir, soient jugés à la CPI. Le feu vert a été donné le samedi 26 juin 2021. Cependant, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, ce n’est pas un ordre de transfert de tous les suspects, mais une simple étape devant conduire à leur procès à la CPI. Cette vision a été confirmée par Butheina Dinar, ministre soudanaise des Affaires fédérales, qui a fait savoir qu’il s’agit d’une décision à portée générale, ayant surtout un sens politique.
Notons que cette décision du conseil des ministres veut également dire que l’annonce a aussi reçu l’autorisation de l’armée, qui a joué un rôle prépondérant dans la transition du pouvoir. Pour mémoire, elle intervient plusieurs semaines après la visite de l’ex-procureure de la CPI, Fatou Bensouda dans le Darfour.
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