Pour mieux se préparer à faire efficacement face à la pandémie du coronavirus, des pays africains qui dépendent essentiellement du dispositif Covax ont demandé une levée temporaire des droits sur les brevets du vaccin. Ce lundi, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a fustigé la résistance aux appels de l’Afrique du Sud à des dérogations temporaires aux brevets pour augmenter la production. Il s’agit selon lui d’un refus « égoïste et injuste » des sociétés pharmaceutiques et des gouvernements occidentaux.
« C’est égoïste, c’est injuste, c’est totalement injuste », a déclaré Ramaphosa, partisan de la dérogation, lors de la session virtuelle d’ouverture du Forum économique du Qatar, un jour après que l’Afrique du Sud a enregistré 13 000 nouveaux cas dans une troisième vague de Covid-19. « Nous sommes confrontés à une urgence qui affecte le monde entier (…) et certains pays refusent de déroger à cette disposition », a-t-il déploré.
Personne n’est en sécurité nulle part dans le monde
Bien que le président français Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden se sont dits prêts à discuter d’une levée des brevets sur les vaccins anti-Covid, l’industrie pharmaceutique est contre la dérogation, tout comme l’Allemagne, la Suisse et la Banque mondiale. Ils soutiennent que cela étoufferait l’innovation et que les approvisionnements en vaccins sont limités par un manque de capacité de fabrication.
« Tout ce que nous demandons, c’est (…) une période de trois ans pour permettre aux pays qui ont la capacité de produire les vaccins », a déclaré Ramaphosa. « Parce que personne n’est en sécurité nulle part dans le monde sans que tout le monde ne soit en sécurité », a-t-il ajouté. A ce jour, l’Afrique du Sud n’a vacciné qu’environ 2 millions de personnes, soit 1,8% de sa population, l’un des taux les plus faible au monde.
Laisser un commentaire