Vaccins surfacturés : Bolsonaro risque la destitution

Le président brésilien Jair Bolsonaro fait les gros titres de la presse, pour une affaire de vaccins surfacturés. En effet, le chef de l’Etat brésilien est accusé d’avoir laissé passer des irrégularités sur des contrats d’achat de vaccins contre le nouveau coronavirus (covid-19). Cela a donc poussé plusieurs sénateurs à demander qu’une enquête soit ouverte.

Une facture irrégulière de 45 millions de dollars

La demande des sénateurs a été déposée hier lundi 28 juin 2021. C’est dans une vidéo que Randolfe Rodriguez, vice-président d’une commission d’enquête du Sénat sur les omissions de l’administration Bolsonaro au cours de la pandémie, a donné l’information. « J’ai déposé une demande d’ouverture d’enquête à la Cour suprême à cause de la grave dénonciation selon laquelle le président de la République n’a pris aucune mesure après avoir été prévenu d’un gigantesque réseau de corruption au sein du ministère de la Santé » a-t-il laissé entendre, tout en soulignant que « la prévarication est un délit prévu par le code pénal ». La demande d’enquête survient suite au témoignage, au cours d’une audience devant ladite commission, d’un député brésilien et de son frère fonctionnaire au ministère de la santé. Ce dernier, Luis Ricardo Miranda, avait fait part d’une facture irrégulière de 45 millions de dollars qui est venu sur son bureau le 18 mars dernier.

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Le fonctionnaire a fait part de la situation à son frère député

Elle concerne l’achat de trois millions de doses du vaccin Covaxin, provenant du laboratoire indien Bharat Biotech. Cependant, les autorités brésiliennes n’avaient reçu aucune dose de vaccins et le Covaxin n’avait pas reçu le feu vert des autorités sanitaires. Le fonctionnaire a fait part de la situation à son frère député. Ensemble, ils auraient rencontré le président, mais il n’y a pas eu d’avancés sur le dossier. En outre, d’après le média O Estado de S.Paulo, Bharat Biotech avait initialement proposé une dose de vaccin à 1,34 dollar contrairement aux 15 dollars que le gouvernement a accepté payer.

Notons que cette affaire intervient dans un contexte où l’image de Jair Bolsonaro est assez ternie par une gestion désastreuse de la crise sanitaire. Par ailleurs, la demande d’enquête pourrait déboucher sur une procédure de destitution du président, qui était venu au pouvoir notamment grâce à sa volonté de lutter contre la corruption au Brésil.

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