Au Bénin, les avocats de Reckya Madougou exploitent toutes les voies de recours pour obtenir sa libération. Ils ont saisi il y a quelques jours, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire. Leur objectif : dénoncer la procédure judiciaire et les conditions « inhumaines » de détention de leur cliente. D’après Me Antoine Vey, avocat français de l’ex-ministre de la justice, ses « conditions de détention, qui étaient déjà très difficiles au moment de son interpellation, ne cessent de s’aggraver ». C’est ce qu’il a déclaré au micro de Rfi.
L’homme explique par exemple qu’elle n’est plus en compagnie de quatre prisonniers dans sa cellule. « On a rajouté des enfants. Et donc, ils se retrouvent maintenant à douze personnes dans une cellule de 10 mètres carrés » informe le conseil de l’ancienne candidate recalée à la présidentielle du 11 avril dernier. Il faut dire qu’en dehors des conditions de détention, il y a la procédure judiciaire qui incommode les avocats.
Détention « arbitraire »
D’après le pénaliste français Antoine Vey, le dossier n’offre aucune garantie en termes procéduraux d’un traitement équitable et surtout ne contient pas d’éléments qui justifient aujourd’hui la détention de sa cliente. Inutile de rappeler que le deuxième passage de Mme Madougou devant la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) était prévu pour le 22 juillet dernier.
Il a été reporté au lendemain 23 juillet, avant d’être de nouveau renvoyé à une date ultérieure. Notons que les avocats de l’opposante dénoncent également sa détention « arbitraire » et illégale au sens du droit international et du droit interne.
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