En 2021, la crise du Sahel est entrée dans sa dixième année. Malgré la nature transnationale de la crise, chaque pays a connu différents schémas de violence et de transformations au milieu d’un conflit prolongé. Au Niger, au Burkina Faso et au Mali, les armées nationales ont toutes des fronts particuliers ouverts contre les islamistes. Récemment, l’armée burkinabé a lancé une campagne contre des terroristes qui sévissaient dans la région de Kompienga à l’est du pays et notamment dans la commune de Madjoari de 1500 habitants. Une campagne qui donne déjà ses fruits selon les autorités.
Les terroristes abandonnent les campements…
Il y a trois jours, des élus locaux notamment de ceux de la région de Madjoari, province de Kompienga, dénonçaient un siège de groupes terroristes qui étouffaient la région et empêchaient les populations de circuler. La commune « se vide » avait confié le deuxième adjoint au maire de la commune de Madjoari, il y a peu à la presse locale. Les habitants de la commune et de nombreux villages alentours qui sous la menace terroriste, se réfugient au Bénin.
Mais depuis peu, en résultat de la campagne lancée depuis une semaine, les combattants de la défense locale principalement recrutés dans les communautés sédentaires par le gouvernement en 2020 pour soutenir les soldats, et les forces armée régulières ont commencé à gagner du terrain, forçant les terroristes à abandonner des campements.
Selon Radio France International, des attaques soutenues des forces loyalistes ont permis de « neutraliser terroristes » et de récupérer sur site bon nombre de leurs matériels roulants ainsi que des « armes, des munitions, des appareils de communication, de nombreux téléphones portables et du matériel pour la fabrication des engins explosifs improvisés ». Une avancée notable qui donne l’espoir aux populations déplacées de pouvoir bientôt retourner dans leurs villages et reprendre avec leurs activités génératrices de revenus.
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