À Genève en 1979, des scientifiques de 50 pays se sont réunis lors de la première Conférence mondiale sur le climat et ont convenu que les tendances alarmantes du changement climatique rendaient urgente l’action. Depuis lors, des alarmes similaires ont été émises lors du Sommet de Rio de 1992, du Protocole de Kyoto de 1997 et de l’Accord de Paris de 2015, ainsi que de nombreuses autres assemblées mondiales où des avertissements explicites des scientifiques concernant des progrès insuffisants ont été faits. Ce Mercredi, des chercheurs qui constituent un groupe de plus de 14 000 professionnels ont signé une nouvelle déclaration internationale d’« urgence climatique » et avertissent que les « signes vitaux » de la Terre se sont encore aggravés au cours des deux dernières années.
La Terre plus en danger que jamais…
En 2019, déjà, plus de 11 000 scientifiques signataires de 153 pays déclaraient une urgence climatique. Dans une publication alors, Ils ont présenté des graphiques des signes vitaux planétaires indiquant des tendances très troublantes, ainsi que peu de progrès de l’humanité pour lutter contre le changement climatique. Et parce que « les scientifiques ont l’obligation morale d’avertir clairement l’humanité de toute menace catastrophique et de ‘’dire les choses telles qu’elles sont’’ », ils ont appelé les gouvernements à un changement transformateur. Depuis la publication de la déclaration, plus de 2 800 scientifiques ont rejoint le panel et ont eux également, ajouté leurs signatures.
Ce mercredi, dans une nouvelle publication dans une revue scientifique, des scientifiques ont confirmé que « malgré le ralentissement de nombreuses industries et activités humaines pendant la pandémie de COVID-19, les « signes vitaux » de la Terre se sont en fait aggravés au cours des deux dernières années ». Les ‘’signes vitaux’’ au nombre de « 31 » étant des indicateurs d’un bon équilibre relationnel entre les hommes et la planète. Ces indicateurs incluant des éléments comme la population humaine, la production de viande, la perte de couvert arboré, les émissions de dioxyde de carbone, les déclarations nationales d’urgence climatique, ou encore le changement du niveau de la mer.
Plus de la moitié des ‘’signes vitaux’’ dans le rouge
Selon les scientifiques, les hommes avaient pu constater une augmentation sans précédent des catastrophes liées au climat depuis 2019. Des inondations dévastatrices en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est, des vagues de chaleur record et des incendies de forêt en Australie et dans l’ouest des États-Unis, une extraordinaire saison des ouragans dans l’Atlantique, et des cyclones dévastateurs en Afrique, en Asie du Sud et dans le Pacifique occidental.
Des catastrophes qui montraient si besoin il y avait que « nous approchons ou avons déjà franchi des points de basculement associés à des parties critiques du système Terre ». Des points névralgiques de notre planète situés au niveau des « calottes glaciaires de l’Antarctique occidental et du Groenland », des « récifs coralliens d’eau chaude » et de « la forêt amazonienne ».
Ainsi donc selon les signataires de la déclaration, ce sont 18 des 31 ‘’signes vitaux’’ de la planète qui sont dans le rouge. De fait, exhortait la déclaration, « nous (l’humanité ndlr) devons maintenant nous unir en tant que communauté mondiale avec un sentiment partagé d’urgence, de coopération et d’équité. (…) pour protéger la vie sur Terre et rester dans autant de limites planétaires que possible ».
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