Au Brésil les choses se compliquent pour le président Jair Bolsonaro. Depuis plusieurs semaines déjà, les « mauvaises affaires », notamment de prévarication et de corruption, s’empilent contre lui au niveau de la Commission d’enquête Sénatoriale (CPI). Mais en plus, de nombreuses requêtes en destitution tant de membres de la société civile que de politiques arrivaient régulièrement sur la table du président de la Chambre basse, Arthur Lira, un fidèle de Bolsonaro. Mais Ce jeudi c’est par un phrasé très coloré que le président brésilien a répondu à une requête de la commission lui demandant d’apporter ses commentaires sur le récent témoignage des frères Miranda.
« Merde, je chie sur la CPI. Je ne répondrai à rien »
Il y a quelques jours, en une affaire qui depuis fait grand bruit dans le pays, des hauts responsables avaient témoigné dans une affaire de fausses importations de vaccins. Luis Ricardo Miranda, chef de la division des importations du ministère de la Santé, et son frère, membre du Congrès Luis Miranda, avaient devant la CPI déclaré qu’ils avaient constaté les « erreurs » et en avaient personnellement fait part au président de la république, Jair Bolsonaro. Ce dernier selon, les frères Miranda, avait promis de prendre des mesures drastiques. Des mesures qui n’étaient jamais arrivées.
La Commission d’enquête sénatoriale (CPI) avait donc enregistré le témoignage des frères Miranda et envoyé à Jair Bolsonaro, une lettre lui demandant de confirmer ou de démentir la déclaration du député. Les sénateurs dans le courrier déposé à la Présidence de la République ont écrit en substance : « Nous avons pris cette initiative de manière formelle, considérant que, Votre Excellence n’a émis aucune déclaration excluant, de manière catégorique, ponctuelle et clarifiante, les déclarations sérieuses attribuées à Votre Excellence, qui incombent au dirigeant de son gouvernement ».
En réponse ce jeudi, le président Jair Bolsonaro répondait, « Tu connais ma réponse ? Merde ! Je chie sur la CPI, je ne répondrai à rien ! ». Le président brésilien dans son live hebdomadaire a, selon la presse locale, poursuivi en s’attaquant aux sénateurs. « Je ne répondrai pour rien au monde à ces gars-là, je ne répondrai rien à ce genre de personnes », a déclaré Bolsonaro. Ce même jeudi dans un message à un média international, le président de la commission sénatoriale Omar Aziz, a répondu « s’il ne veut pas répondre au CPI, je suggère qu’il réponde au peuple brésilien. Monsieur le Président (…) Vous pouvez jeter n’importe quel ‘’merde’’ sur la CPI, mais ne le faites pas avec le peuple brésilien. Répondez au peuple brésilien ».
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