L’ancien ministre français Bernard Tapie a profité de son passage sur LCI ce jeudi pour se prononcer sur le type de mort qu’il voudrait avoir. Selon les confidences qu’il a faites, il n’est visiblement pas d’accord avec la politique des dirigeants qui consiste à maintenir en vie certains malades malgré leurs pronostics vital. Le septuagénaire qui souffre d'un double cancer de l'œsophage et de l'estomac a rapporté lors de cette sortie médiatique une discussion qu’il a eue avec son épouse sur son état de santé.
«Qu'est-ce que tu penses si à un moment donné je ne peux plus supporter les douleurs au point de me mettre dans un état comateux. Est-ce que tu es d'accord pour anticiper le rendez-vous final ? Elle me dit “moi non”.», aura-t-il demandé à sa compagne. Cette dernière s’est plutôt montrée optimiste et crois en la possibilité d’une marge d’erreur dans le rang des médecins. Mais l’ancien collaborateur de François Mitterrand s’est dit favorable à l’euthanasie sans jamais prononcer le mot.
"Exister, ce n'est pas utile; vivre c'est utile"
Pour lui, s’il n’est pas capable de décider de la manière de mourir d’un ministre, les dirigeants ne devraient pas décider non plus à sa place. «Ceux qui organisent le pays n'arrêtent pas de nous faire chier à vouloir nous faire vivre comme eux l'ont décidé. Qu'ils arrêtent de nous emmerder !», a-t-il lancé. «Est-ce que moi je vais m'occuper de la manière dont va mourir tel ou tel ministre ? Chacun a sa mort. Pour moi, ce n'est pas l'étape définitive, j'en suis persuadé. Exister, ce n'est pas utile ; vivre, c'est utile», a-t-il poursuivi.