La débâcle continue pour certaines personnalités maliennes, autrefois à la tête du pays. Après l’ancien chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a presque perdu son influence politique, c’est au tour de l’un de ses fils de faire les frais de la justice internationale. En effet, ce dernier, Karim Keïta, est visé par un mandat d’arrêt international de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol).
Il était employé à l’hebdomadaire le Sphinx
Le mandat d’arrêt a été émis ce lundi 5 juillet 2021. Il intervient dans le cadre d’une enquête dans la disparition en 2016, du journaliste d’investigation Birama Touré. Selon les informations d’une source ayant requis l’anonymat, c’est un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako qui a demandé que la « notice rouge » d’Interpol soit diffusée. Tout semble indiquer qu’il s’agit d’une question sensible, puisqu’un responsable du bureau de représentation d’Interpol dans le pays, qui s’est aussi exprimé sous couvert d’anonymat, a confirmé cette information. Notons que le journaliste Birama Touré est introuvable depuis le 29 janvier 2016. D’après sa famille, celui-ci était toujours employé à l’hebdomadaire le Sphinx avant qu’il ne disparaisse.
Karim Keïta rejette toute implication dans cette affaire
Ils ont peur que quelque chose de très grave lui soit arrivé, imaginant même les pires scénarios. A en croire le directeur du Sphinx, Birama Touré avait rencontré le fils de l’ex-président, en 2018, concernant une affaire. Celle-ci serait en effet, un dossier compromettant pour Karim Keïta. Cependant, ce dernier a toujours rejeté toute implication dans la disparition du journaliste. Visiblement irrité par ce sujet, il avait porté plainte contre le directeur du Sphinx, en 2019.
Ce sulfureux fils se mêlait de tout. Ce n’était pas sage, en tant que fils de président. Dommage pour lui.