Pegasus : l’Algérie attaque Reporters sans frontières en justice

Les révélations de la presse sur le logiciel espion israélien, Pegasus, continuent de défrayer la chronique. En effet, après avoir placé l’Algérie sur la liste des pays ayant utilisé le logiciel, Reporters Sans Frontières (RSF) a fait machine arrière. Cependant, le gouvernement ne digère pas ces accusations et a décidé de porter plainte en France, contre l’organisation internationale.

RSF est revenu sur ses propos

C’est ce vendredi 23 juillet 2021, que l’Algérie a déposé une plainte contre RSF pour « diffamation », pour l’avoir accusé d’avoir utilisé le logiciel Pegasus. A en croire la représentation diplomatique algérienne en France, le gouvernement algérien cible des déclarations de RSF publiées sur son site web, le 19 juillet dernier. RSF avait donc assuré que : « l’Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus », soulignant que le pays « l’utiliserait pour espionner d’autres parties ». Notons que suite à la publication de ces déclarations, RSF est revenu sur ses propos, toujours ce vendredi. Il a donc publié un erratum : « Dans un premier temps, nous avons fait figurer l’Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée ».

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« Un régime habitué à la surenchère »

Le gouvernement algérien ne veut cependant pas lâcher l’affaire. « Outre leur caractère diffamatoire et mensonger, ces allégations inadmissibles relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l’Algérie » a accusé l’ambassade algérienne, tout en démentant « formellement ces accusations ». RSF a jugé excessive la réaction de l’Algérie. « C’est une surréaction de la part d’un régime habitué à la surenchère et aux excès » a estimé Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, soulignant qu’« il n’y avait vraiment pas d’intention de malveillance et il n’y a certainement pas de manipulation vis-à-vis de l’Algérie, il n’y a pas d’acharnement ».

Une réponse

  1. Avatar de Ammar
    Ammar

    Quand bien même RSF a retiré sa déclaration hâtive et imprudente, le mal est fait : depuis hier les médias en ligne marocains et d’autres européens voire mondiaux ont repris en boucle cette accusation.

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