La route de la Méditerranée centrale, de l’Afrique subsaharienne, principalement la Libye et la Tunisie mais aussi l’Algérie, vers l’Italie a été l’une des routes les plus actives et les plus dangereuses pour les personnes traversant l’Europe par voie maritime. Au 30 novembre en 2020, 733 personnes ont perdu la vie ou sont toujours portées disparues sur la route de la Méditerranée centrale selon les organismes humanitaires internationaux. Ce samedi, ce sont dizaines de personnes, qui se sont noyées dans un naufrage au large de la Tunisie alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée depuis la Libye.
43 migrants morts noyés
Le flux migratoire avait selon les autorités italiennes, connu une baisse notable depuis le début de la crise sanitaire en 2019. Les arrivées en Italie, selon le ministère de l’Intérieur italien avaient diminué ces dernières années, mais connaissent une remontée en 2021. Selon les autorités italiennes, c’est près de 19 800 migrants qui sont arrivés depuis le début de l’année, contre un peu plus de 6 700 à la même période l’année dernière. Et les naufrages et décès de migrants toujours aussi récurrents.
En juin 2018, au moins 48 personnes sont mortes après le naufrage d’un bateau transportant environ 180 migrants au large des côtes tunisiennes. En 2019, 70 migrants se sont noyés après que leur bateau a chaviré près des îles Kerkennah, au large de la côte est de la Tunisie. Ces derniers mois, plusieurs noyades se sont produites au large des côtes tunisiennes, avec une augmentation de la fréquence des tentatives de traversées « à mesure que le temps s’améliore ».
Ce samedi encore, c’est 43 migrants qui avaient péri noyé alors que leur embarcation faisait naufrage au large des côtes tunisiennes. Des migrants de diverses nationalités, car selon le Croissant-Rouge tunisien, sur le bateau était parti de Zuwara, sur la côte nord-ouest de la Libye s’était retrouvé des « migrants d’Égypte, du Soudan, d’Érythrée et du Bangladesh ». Mais selon le croissant rouge, le nombre de mort pourrait augmenter puisque, le bateau transportait vraisemblablement plus 125 personnes quand « 84 avaient été secourus ». La semaine dernière, les garde-côtes tunisiens avaient retrouvé sept corps sur les plages de Djerba, une île au large de la côte sud.
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