L’ancien chef de l’État, qui purge une peine de 15 mois pour outrage au Centre correctionnel de l’Estcourt dans le KwaZulu-Natal, a été transféré de la prison vers un hôpital maintenu secret, tôt jeudi, ont annoncé ce vendredi les autorités pénitentiaires. Jacob Zuma est inculpé de plusieurs chefs d’accusation de blanchiment d’argent, de corruption et de racket pour la série de paiements qu’il a reçus de son conseiller financier, Schabir Shaik, et du fabricant d’armes français ‘’Thales’’ (alors Thint), au cours des années 1990. Shaik a été emprisonné pendant 15 ans pour son rôle dans l’affaire, mais a ensuite, a été libéré sur parole pour des raisons médicales. L’ancien président sud-africain doit lui comparaître devant le tribunal pour corruption mardi prochain.
Zuma en « observation de routine »
En Afrique du sud selon la Constitution, « toute personne détenue, y compris tout prisonnier condamné, a droit à des conditions de détention conformes à la dignité humaine, y compris au moins l’exercice et la fourniture, aux frais de l’État, d’un logement adéquat, nutrition, lecture et traitement médical ». C’est en tous cas ce qu’en a dit le département des services correctionnels du pays (DCS). C’est donc en vertu de ce droit que l’ancien président Jacob Zuma a été transféré dans un hôpital de la place pour des soins et une « observation de routine ».
« En tant qu’ancien président, les besoins de santé de M. Zuma nécessitent l’implication des services médicaux sud-africains. C’est le cas depuis son admission au Centre correctionnel d’Estcourt » ont déclaré les autorités pénitentiaires. C’est donc « une observation de routine » qui a amené M. Zuma à être hospitalisé. L’information a ensuite été confirmée par la fondation de M. Zuma. La fondation a déclaré dans un tweet qu’il était à l’hôpital, pour son examen médical de routine annuel. Et qu’il n’y aurait « pas besoin de s’alarmer, … pour le moment ».
Jacob Zuma est détenu depuis qu’il s’est rendu le 7 juillet pour purger une peine de 15 mois pour outrage au tribunal. L’homme de 79 ans a été emprisonné pour avoir défié une ordonnance de la Cour constitutionnelle à témoigner lors d’une enquête sur la corruption de haut niveau au cours de ses neuf années au pouvoir jusqu’en 2018. Son emprisonnement a conduit à la pire flambée de violence en Afrique du Sud depuis des années. Brièvement autorisé à quitter la prison le 22 juillet pour assister aux funérailles de son jeune frère, l’ancien chef d’Etat, doit de nouveau comparaître en public mardi pour son procès pour corruption dans le cadre d’un trafic d’armes.
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