Les réformes au niveau de l’Université d’Abomey-Calavi ne déplaisent pas à Roger Gbégnonvi. L’ancien ministre de l’éducation national pense que c’est la « première fois que le Bénin prend l’initiative de réformer son université ». « J’ai étudié quand même à l’université nationale du Bénin avant qu’elle ne devienne l’université d’Abomey-Calavi » et c’est la première fois que de telles réformes s’opèrent martèle-t-il, dans les colonnes du journal Le Matinal. A l’en croire, il « était temps ».
« Si cette instance n’est pas constamment réformée, alors que la vie est en constant changement, alors il y a quelque chose qui cloche » poursuit l’universitaire qui ne tient visiblement pas en haute estime ce haut lieu du savoir qu’est l’Uac. « Je suis parti parce qu’il y avait le déluge. Je suis parti délibérément de l’université au grand dam de mes collègues parce que je croyais travailler dans une université alors que je travaillais dans un lycée de banlieue » affirme-t-il sans ciller.
» L’université d’Abomey-Calavi ne vaut pas le lycée Descartes à Paris »
En effet, l’ancien ministre de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales sous le régime Yayi pense foncièrement que l’UAC ne vaut pas un lycée de ville français. « Je vous jure sur tous les dieux que vous voulez, l’université d’Abomey-Calavi ne vaut pas le lycée Descartes à Paris, ne vaut pas aucun autre à Paris » a-t-il déclaré.
L’ancien ministre va aussi évoqué le » clientélisme » qui de son point de vue semble être toujours d’actualité à l’UAC. C’est quand il s’exprimait sur la question de l’aspiranat. « Je ne sais pas si le Conseil scientifique qui choisit les professeurs, qui étudie leurs dossiers et qui les acceptent ou n’acceptent pas ces dossiers est objectif. J’ai l’impression que non. Je peux me tromper…J’aimerais que le clientélisme se conjugue désormais au passé à l’université d’Abomey-Calavi parce que la science n’est pas du clientélisme » a déclaré l’universitaire. Roger Gbégnonvi appréciera ensuite la nomination des recteurs et autres vice-recteurs par l’Etat. Pour lui, « l’Etat a certainement des raisons ».
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