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François Compaoré : la Cour Européenne bloque son extradition au Burkina

L’extradition du François Compaoré au Burkina Faso ordonnée par le conseil d’état français la semaine dernière a été provisoirement suspendue. Après avoir saisi la Cour européenne des droits de l’homme, les avocats du frère l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré, ont pu obtenu la suspension du processus. En effet, Paris n’a pas pu fournir à la CEDH la garantie que François Compaoré ne va pas subir un traitement dégradant, et bénéficiera d’un procès équitable, une fois extradé au pays.

Pour en arriver là, ces avocats avaient argumenté devant la CEDH que leur client risquait d’être torturé à son retour dans le pays des hommes intègres. « La Cour a décidé d’indiquer au gouvernement français, en vertu de l’article 39 » du règlement de la CEDH qui régit les « mesures provisoires », que François Compaoré « ne devrait pas être extradé vers le Burkina Faso pendant la durée de la procédure devant la Cour », a indiqué le bras juridique du Conseil de l’Europe.

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Un risque imminent de dommage irréparable

Malheureusement ou heureusement les autorités judiciaires françaises n’ont pas pu présenter la garantie nécessaire qui était attendue au plus tard mardi 18h. Les mesures provisoires de la CEDH « ne s’appliquent que lorsqu’il y a un risque imminent de dommage irréparable », souligne la CEDH, qui a insisté sur le fait qu’elles « ne présagent pas de ses décisions ultérieures sur la recevabilité ou sur le fond des affaires en question ».

La cour protège désormais Paul François Compaoré

Les avocats de François Compaoré, ont salué «la position de la Cour, qui protège désormais Paul François Compaoré des traitements inhumains et dégradants auxquels il était exposé et lui assure un procès équitable, contredit avec éclat les déclarations du Président de la République française, l’avis de la Cour d’appel de Paris, l’arrêt de la Cour de cassation et l’arrêt du Conseil d’État français », ont-ils indiqué. Pour rappel, François Compaoré avait été mis en cause dans l’enquête sur l’assassinat le 13 décembre 1998, de Norbert Zongo, journaliste d’investigation de l’hebdomadaire Indépendant. Connu pour ses enquêtes sur la gouvernance du régime Compaoré, Zongo avait été tué alors qu’il menait des investigations sur le meurtre du chauffeur de François Compaoré.  

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