La traversée de la Méditerranée centrale, entre la Libye et l’Italie ou Malte, est de loin la plus meurtrière au monde, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Sur les ‘’1 113’’ décès enregistrés en Méditerranée au premier semestre de cette année, ‘’930’’ ont été enregistrés dans les eaux libyennes-italiennes. Néanmoins, selon des organisations d’aide aux migrants, les navires de sauvetage ont récupéré plus de 700 personnes essayant de traverser la Méditerranée dans des navires de fortune ce week-end.
Une route dangereuse mais toujours empruntée
Selon l’UNICEF, « la Libye compte 51 828 enfants migrants et environ 14 572 enfants réfugiés » ; la plupart étant incapables d’accéder aux services et grandement vulnérables à l’exploitation et aux abus dans le pays. Le pays qui sort d’une longue guerre et peine à se reconstruire a vu la violence et l’exploitation des enfants y devenir « endémiques » selon l’organisme international. Mais Malgré ces dangers, aggravés par la pandémie de COVID-19, les migrants continuent de risquer leur vie à la recherche de sécurité et d’une vie meilleure. De la Libye, de nombreux migrants tentaient la traversée de la Méditerranée, à vouloir rejoindre la côte italienne, distante d’environ 300 km. Beaucoup aussi y laissaient la vie.
Ce week-end des bateaux d’organisations d’aide aux migrants, comme SOS Méditerranée, organisation européenne basée à Marseille ou encore, Sea Watch, une ONG allemande, ont par de multiples voyages, porté secours à « plus de 700 migrants« . Des migrants dont les embarcations de fortune étaient en perdition. SOS Méditerranée a indiqué que son navire, l’ »Ocean Viking« , avait effectué « six opérations distinctes dans les eaux internationales » depuis samedi, dont une seule avait permis de ramener à quai « 106 personnes d’un bateau en bois surpeuplé en détresse » depuis les eaux maltaises.
Au total, l’ONG française à elle seule aurait sauvé la vie à « 555 migrants » dont des « femmes enceintes ». Les nouveaux sauvetages de samedi à dimanche, ont été pour de nombreuses voix, dont celle de Paul Dillon porte-parole de l’OIM, de plaider pour « de meilleures pratiques de gestion des migrations, une meilleure gouvernance des migrations et une plus grande solidarité de la part des États membres de l’UE ».
Laisser un commentaire