Incendies en Turquie: Erdogan critiqué pour avoir rejeté l’aide extérieure

Le changement climatique causé par l’homme a entraîné une augmentation des températures moyennes mondiales d’environ 1,1 degré Celsius par rapport à l’époque préindustrielle, ce qui, selon des études, conduit à des vagues de chaleur plus extrêmes. Lundi, les pompiers avaient éteint ou maîtrisé plus d’une centaine d’incendies signalés à travers le pays au cours de la semaine dernière. Mais maintenant, le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan fait face à de plus en plus de critiques concernant « sa réponse apparemment médiocre et sa préparation inadéquate aux incendies de forêt à grande échelle« . Mais aussi et surtout pour avoir refusé l’aide de certains pays étrangers.

Le gouvernement Erdogan sélectif quant aux aides extérieures

Alimentés par des vents violents et des températures caniculaires, les incendies qui ont débuté mercredi ont fait huit morts, contraint des milliers d’habitants et de touristes à fuir des maisons ou des lieux de villégiature dans des bateaux ou des convois de voitures et de camions. Au total, selon la presse locale, ce sont 137 incendies qui se sont déclarés dans plus de 30 provinces depuis mercredi qui ont été éteints. Mais certains foyers demeuraient et ceux qui faisaient encore rage se trouvaient dans des points chauds touristiques tels que Marmaris et Manavgat, des centres industriels, ce qui représente un risque pour une industrie qui tente toujours de se remettre de la crise sanitaire  pandémique actuelle.

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Alors que les habitants perdaient leurs maisons et leur bétail, la colère s’est tournée vers le gouvernement, qui a admis qu’il ne disposait pas d’une flotte d’avions de lutte contre les incendies et que les avions existants n’étaient pas en état de marche. Pourtant, selon la presse locale, le gouvernement d’Erdogan a également refusé l’aide des nations occidentales, dont la Grèce rivale, lors des premiers stades des incendies.

L’ambassade d’Israël a également déclaré mardi qu’Israël avait proposé son aide mais que les responsables turcs avaient refusé l’offre, affirmant que « la situation est sous contrôle ». Les autorités turques ont cependant accepté ce lundi, des envois de soutien logistique aériens de la part de l’UE. Des soutient qui se sont matérialisé par l’envoi d’un avions de lutte contre l’incendie de Croatie et de deux autres d’Espagne

« La Turquie a ce qu’il faut… »

Mais très tôt, des protestations sur les réseaux sociaux ont culminé au cours du week-end sur Twitter et Facebook. Ces réseaux sociaux avaient étéinondés de vidéos de forêts décimées le long de la côte sud de la Turquie, d’images de victimes désespérées, de vacanciers secourus par bateau et d’appels à l’aide internationale. D’ailleurs une campagne #helpturkey, soutenu par des élus locaux et des célébrités nationales a suscité des millions de publications en quelques heures et s’est propagée de la Turquie au Royaume-Uni.

Mais cela a également déclenché une réaction de colère de la présidence. Le responsable des médias et de la communication à la présidence turque, Fahrettin Altun, a déclaré que l’afflux de médias sociaux faisait partie d’un complot étranger visant à présenter la Turquie comme un État faible et provenait d’un « centre unique à l’étranger« . « La Turquie a ce qu’il faut pour surmonter la catastrophe et faire face à  toutes les pertes », a-t-il déclaré, déclenchant un hashtag concurrent #StrongTürkiye.

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