Israël a effectué ce jeudi sa première frappe aérienne sur le territoire libanais depuis des années. La dernière frappe aérienne israélienne contre le Liban remonte à 2014, lorsque des avions de guerre ont attaqué le territoire près de la frontière syrienne. Des frappes israéliennes qui ont induit une réponse du Hezbollah dès le lendemain. Le Hezbollah a tiré des roquettes sur des positions israéliennes vendredi matin, déclenchant d’autres bombardements de représailles par Israël. Des échanges qui poussé les casques bleus de l’ONU à avertir que « la situation » dans la région devenait « très dangereuse ». Samedi, Hassan Nasrallah, chef du mouvement libanais du Hezbollah, a promis que le Hezbollah répondrait « de manière appropriée et proportionnée » à toute frappe aérienne sur le Liban.
Le Hezbollah se dit prêt à répondre à Israël
Les tensions se sont considérablement intensifiées à la frontière nord d’Israël au cours des derniers jours. Selon la presse israélienne, des roquettes tirées depuis le territoire libanais ont atterri dans le nord d’Israël, provoquant mercredi des incendies qui se propagent rapidement. Israël a évidemment blâmé les groupes terroristes palestiniens, avec en priorité le Hezbollah considéré par Israël et les USA comme un groupe terroriste. Jeudi matin, Israël a mené des frappes aériennes qui ont visé des zones ouvertes dans le sud du Liban, les premières à être publiquement reconnues par Jérusalem depuis 2014.
Vendredi, le Hezbollah a lancé un tir de barrage de dix-neuf roquettes de 122 mm sur le nord d’Israël, son plus lourd barrage depuis la Seconde Guerre du Liban en 2006. « Notre réponse est liée à l’attaque israélienne dans le sud du Liban pour la première fois en 15 ans », a déclaré Nasrallah dans un discours télévisé samedi. « Nous voulions dire à l’ennemi que toute frappe aérienne de l’armée de l’air israélienne sur le Liban entraînera inévitablement une réponse, et de manière appropriée et proportionnée, car nous voulons servir l’objectif de protéger notre pays », a-t-il ajouté.
« Nous ne cherchons pas la guerre, et nous ne voulons pas faire la guerre, mais nous sommes préparés », a souligné Nasrallah. Selon la presse israélienne, les frappes aériennes dans le sud du Liban ont eu lieu alors que les tensions montaient entre Israël et le « parrain régional » du Hezbollah, l’Iran. Le Hezbollah est le seul camp qui n’a pas désarmé après la guerre civile libanaise de 1975-1990. Il a longtemps été la cible de sanctions américaines et mis sur liste noire pour les organisations terroristes, mais le groupe chiite est aussi un acteur politique puissant, avec des sièges au parlement libanais.
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