L’Etat mexicain a l’intention de demander des comptes aux fabricants d’armes américains, qui selon lui, sont en grande partie responsables de l’insécurité dans le pays. Pour cela, il a lancé une action en justice contre certains importants fabricants d’arme qu’il accuse de mettre le feu au poudre dans la violence entre trafiquants de drogue. C’était hier mercredi 04 août 2021 que le gouvernement mexicain l’a fait en déposant une plainte devant un tribunal de la ville de Boston.
« Nous allons plaider avec tout le sérieux nécessaire »
L’information a été confirmée par le chef de la diplomatie mexicaine Marcelo Ebrard. Au cours d’une conférence de presse, il a fustigé un « commerce illicite » qui porte gravement atteinte au pays. Au cours de son intervention, il a indiqué : « Nous sommes confiants dans la qualité juridique de ce que nous présentons, nous allons plaider avec tout le sérieux nécessaire. Nous gagnerons ce procès et nous réussirons à réduire de manière drastique le trafic illicite d’armes au Mexique ». Le ministre mexicain des Affaires étrangères a par ailleurs fait savoir que cette action en justice a été approuvée par le chef de l’Etat Andrés Manuel López Obrador. Il a aussi indiqué que la plainte déposée devant le tribunal de Boston a pour objectif d’amener les fabricants d’armes à dédommager le gouvernement, pour leurs « pratiques négligentes ».
Une action avec peu de chance d’être couronnée de succès
Elle vise également à obtenir des mesures concrètes permettant de « surveiller et mettre au pas » les fabricants et distributeurs d’armes. Cependant, d’après l’analyste Lorenzo Meyer, l’action du gouvernement mexicain a peu de chance d’être couronnée de succès. « Une armée d’avocats va se dresser contre nous durant le procès. Je vois cela plus comme un acte symbolique, un élément destiné à mettre la pression » a-t-il estimé lors d’une interview accordée à un média français. Notons qu’a à travers cette plainte, les entreprises américaines visées sont notamment : Ruger et Barrett, Century Arms, Glock, Colt, Beretta et Smith & Wesson. D’après le document, ils sont accusés de fabriquer les 68% des 500 000 armes qui entrent illégalement au Mexique chaque année.
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