Depuis le 19 août 2021, le ministère de la santé avait déclaré 845 cas de choléra dont 35 décès dans cinq régions du pays : Tahoua, Zinder, Niamey, Maradi, Dosso. Une nombre non négligeable qui a grimpé à 2.211 cas enregistrés le 27 août dont 77 pertes en vie humaine. Alors que le ministère a annoncé la suppression d’une dizaine de foyers actifs sur 28 à travers le pays, le taux de létalité qui serait passé de 3% à 4% depuis l’apparition de l’épidémie en mars 2021 selon la Direction de la surveillance épidémiologique du Ministère de la Santé. Mais, ce vendredi 03 septembre 2021, les statistiques selon le ministère indique 2.874 malades dont 104 décès recensés cette fois dans six régions sur les huit du pays.
Préoccupation grandissante dans les zones à risques
Seules les régions de Diffa et d’Agadez ne sont pas encore concernées. Une situation préoccupante surtout que les régions les plus touchées par cette crise sanitaire additionnelle sont frontalières pour la majorité au Nigéria, mais au nombre desquelles, l’on compte également la région de Tillabéri à l’ouest du Niger, mieux connue sous le nom de la « zone des trois frontières« . Elle est partagée avec le Bénin, le Mali et le Burkina Faso et représente une superficie de 97.251 km2. Malheureusement c’est la région la plus emprise aux violences des djihadistes, à l’insécurité criarde due à leur présence soutenue et aux infrastructures démolies. Il faut noter que la tranche d’âge affectée par la maladie se situe dans la tranche de 15 à 37 ans. Une des causes serait les fortes pluies en cours depuis juin, mais l’ingestion d’aliments et d’eau contaminés aussi. Les experts anticipent une hausse des cas car il s’agit d’une pathologie très contagieuse.
Campagnes de sensibilisation activées
Vis à vis de cette urgence sanitaire sévère, l’État nigérien multiple donc ses partenariats et ses actions de sensibilisation pour éradiquer la bactérie vibrio cholerae ( ou bactérie virgule) source de cette infection virale dans le pays. Rapidement alors, le Niger a proliféré les campagnes de sensibilisation, invitant sa population entière à laver régulièrement les mains après les toilettes, à mieux conserver les aliments cuits tout comme toutes les autres denrées alimentaires. En effet, l’État insiste sur la désinfection adéquate de l’eau et des aliments avant consommation. Le gouvernement avec sa politique de gestion décentralisée, a mis à la disposition des districts sanitaires affectés : des produits de lutte contre le choléra, des prises en charge gratuites des cas comme des personnes contacts. Le gouvernement nigérien a également ouvert des unités de traitement de choléra appelées UTC afin d’intervenir plus rapidement auprès des patients dès les premiers signes.
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