Un afghan qui avait secouru Biden en 2008 l’appelle à l’aide

Suite au retrait des troupes américaines d’Afghanistan, plusieurs Afghans et ressortissants américains voulant fuir le pays ne sont pas parvenus à entrer dans un avion pour être évacués. Parmi eux figure, Mohammed, un ancien interprète afghan ayant travaillé pour le compte de l’armée américaine. Celui-ci avait porté secours, en 2008, à l’actuel président américain quand il était encore sénateur.

Il a préféré ne pas donner son nom de famille

N’ayant visiblement aucun secours, il a appelé ce dernier à l’aide afin qu’il le fasse sortir, sa famille et lui, d’Afghanistan. C’est à travers le quotidien américain Wall Street Journal qu’il a exprimé sa demande à Joe Biden. Il a préféré ne pas donner son nom de famille, puisqu’il a peur pour sa vie depuis l’arrivée des talibans au pouvoir. « Bonjour M. le Président : sauvez-moi et ma famille. Ne m’oubliez pas ici » a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Je ne peux pas sortir, j’ai très peur ». Notons que la rencontre entre les deux hommes a eu lieu en 2008, lorsque Mohammed se trouvait dans une unité qui avait pour mission de secourir trois sénateurs, venus en Afghanistan en février. Parmi eux, figuraient Joe Biden. D’après un ancien militaire interrogé par le journal, les intempéries dues à une tempête de neige, les avait obligés à atterrir en urgence dans une vallée située à une trentaine de kilomètres de la base.

Les militaires ne l’ont pas laissé passer

Quand les sénateurs étaient en sécurité, Mohammed avait monté la garde durant 30 heures autour des appareils, en attendant que la nature soit clémente pour reprendre le vol. L’ex-interprète avait fait la demande d’un visa d’immigration accordé aux personnes ayant collaboré avec les troupes américaines. A en croire, le sergent Brian Genthe, de la garde nationale de l’Arizona, son employeur avait cependant perdu les papiers nécessaires pour avoir le document. En outre, l’homme avait essayé de s’enfuir de l’Afghanistan avec sa famille, mais les militaires ne l’ont pas laissé passer. Par ailleurs, Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche a réagi à la demande de Mohammed en déclarant : « Notre message (à Mohammed) est : merci de vous être battu à nos côtés ces 20 dernières années », tout en ajoutant : « Nous vous ferons partir ».