Le gouvernement français a annoncé qu’il va réduire de moitié le nombre de visas délivrés aux ressortissants algériens et marocains et de 30% pour les Tunisiens pour protester contre le refus de ces pays de faciliter le retour de leurs ressortissants en situation irrégulière en France. Rabat a regretté cette décision de Paris et l’a qualifié d’« injustifiée ». « Nous avons pris acte de cette décision, nous la considérons comme injustifiée », a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors d’une conférence de presse avec son homologue mauritanien, Ismaël Ould Cheikh Ahmed.
Le Maroc pense tout de même étudier la décision et entrer en dialogue avec la France, puisque d’après le chef de la diplomatie marocaine cette décision ne reflète pas la réalité. « Le Maroc a toujours géré la question migratoire et le flux des personnes, avec une logique de responsabilité et d’équilibre entre la facilitation des déplacements des personnes (…) et la lutte contre la migration clandestine », a affirmé le diplomate. « La décision (de la France) est souveraine. Le Maroc va l’étudier, mais les raisons qui la justifient nécessitent de la précision, un dialogue, car elles ne reflètent pas la réalité », a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, nous mettons ces menaces à exécution »
Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement français, a déclaré plus tôt ce mardi que cette mesure intervient après que les trois pays maghrébins continuent de refuser d’accorder à leurs ressortissants des laissez-passer consulaires pour retourner au pays. « Nous avons eu un dialogue avec certains pays du Maghreb, puis sont venues les menaces », a déclaré le porte-parole du gouvernement dans une interview à Europe1. « Aujourd’hui, nous mettons ces menaces à exécution », a-t-il précisé.
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