« Demander l’ingérence du président de la République dans des procédures judiciaires ? C’est non négociable », avait confié Orden Alladatin aux confrères de Jeune Afrique alors qu’il se prononçait sur le contenu des échanges entre Boni Yayi et Patrice Talon lors de leur rencontre du mercredi 22 septembre 2021. Ces propos ont suscité des polémiques faisant croire que le député a jugé non négociable la libération de Joël Aïvo et de Réckya Madougou. Invité de l’émission Diagonale de Bi News ce dimanche 3 octobre 2021, Orden Alladatin a reprécisé ses propos.
Le président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, Orden Alladatin a estimé que le président Patrice Talon n’a pas le droit constitutionnel d’amnistier quelqu’un. Selon lui, Talon « peut à la limite les gracier ». « Mais alors, après la décision de justice », précise le parlementaire. Il renseigne qu’à l’étape actuelle des dossiers des deux détenus, il y a deux issues possibles. « On laisse la justice faire son travail. La justice pourrait déclarer non coupables les intéressés. La seconde issue, la justice les condamne », informe-t-il.
Et à partir de ce moment, si la condamnation devient définitive, le président de la République peut user de la grâce présidentielle. Il explique : « Si la justice en première instance va dans un sens et que les intéressés font appel, la décision ne serait pas encore définitive. Du coup, le président de la République ne peut rien faire. Quand la décision devient définitive, à partir de ce moment, le président peut user de ses prérogatives en graciant les individus ». Orden Alladatin a invité à taire les spéculations et à laisser la justice faire son travail.
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