Alors que le président chinois Xi Jinping a promis, vendredi 8 octobre, de « réaliser la réunification » avec Taïwan « par des moyens pacifiques », quelques jours après avoir déployé des dizaines d’avions militaires dans l’espace aérien taïwanais, Taipei reste sur le pied de guerre. Le ministre taïwanais de la Défense Chiu Kuo-cheng a déclaré ce jeudi que son pays ne déclenchera pas de guerre avec la Chine mais se défendra « à fond » en cas d’attaque.
Le petit État insulaire a déclaré à plusieurs reprises qu’il se défendrait en cas d’attaque, mais qu’il n’« avancerait pas imprudemment » et souhaitait maintenir le statu quo avec la Chine. « Ce qui est le plus clair, c’est que la République de Chine ne déclenchera ou ne déclenchera absolument pas de guerre, mais s’il y a des mouvements, nous rencontrerons l’ennemi de plein fouet », a déclaré le ministre de la Défense lors d’une réunion d’une commission parlementaire.
Une invasion chinoise à grande échelle
Les tensions militaires avec la Chine, qui revendique Taïwan comme son propre territoire, sont à leur pire niveau depuis plus de 40 ans, a déclaré Chiu la semaine dernière, ajoutant que la Chine serait capable de monter une invasion « à grande échelle » d’ici 2025. Il s’exprimait après que la Chine a organisé quatre jours consécutifs d’incursions massives de l’armée de l’air dans la zone d’identification de la défense aérienne de Taïwan qui ont commencé le 1er octobre.
Taipei a considéré cette invasion comme un harcèlement militaire accru de Pékin. Aucun coup de feu n’a été tiré et les avions chinois sont restés loin de l’espace aérien de Taïwan, concentrant leur activité dans le coin sud-ouest de la zone de défense aérienne de Taïwan. Le ministère, dans un rapport au parlement avant la comparution de Chiu devant les législateurs, a mis la Chine en garde contre de fortes contre-mesures si ses forces se rapprochaient trop de l’île.
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