Le ministère malien des Affaires étrangères a annoncé lundi l’expulsion du représentant spécial de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) Hamidou Boly, en raison d’« agissements incompatibles avec son statut ». D’après le communiqué du ministère, qui a indiqué avoir notifié la décision au diplomate d’origine burkinabé dans la matinée, il « a 72 heures pour quitter le territoire national ».
Le ministère des Affaires étrangère dans son texte n’a pas donné assez de détails sur les raisons de l’expulsion du diplomate. Toutefois, selon Bamako, la décision intervient « après plusieurs mises en garde adressées à l’intéressé à travers sa hiérarchie ». Le ministère a par ailleurs réitéré « la disponibilité du gouvernement (malien) à maintenir le dialogue avec la Cédéao et à œuvrer ensemble pour la réussite de la transition ». Hamidou Boly est en poste à Bamako depuis juillet 2019.
Report des élections
Cette action de Bamako intervient au milieu d’une sorte de tension entre le CEDEAO et le Mali au sujet des élections qui devront mettre fin à la transition. Les autorités de transition affichent ouvertement leur volonté de reporter les élections présidentielles et législatives prévues le 27 février, dont CEDEAO exige la tenue à la date fixée. Dimanche 24 octobre, Bamako a annoncé le report des élections pour des raisons de sécurité devant une délégation onusienne, en visite au Mali pendant deux jours.
Les autorités au pouvoir au Mali ont indiqué vouloir organiser des « assises nationales » en décembre avant de fixer la date des élections, a indiqué un responsable onusien. Contrairement à la CEDEAO dont le président en exercice, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, a été ferme sur la tenue des élections à la date prévue, l’ONU souhaite laisser le choix aux Maliens de décider de la durée de la transition au cours des Assises nationales.
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