Lors d’une table ronde vendredi avec des jeunes Africains au sommet Afrique-France de Montpellier, au sud de la France, le président Emmanuel Macron a été interpellé sur la présence de l’armée française au Sahel, principalement au Mali, où Bamako pense faire intervenir des mercenaires russes pour lutter contre le terrorisme. Alors que les jeunes lui ont réclamé le départ des soldats français, Macron a affirmé que « la France n’a pas vocation à rester dans la durée au Mali ». Selon le président c’est cet engagement à ne pas rester dans la durée au Mali qui fait qu’ils sont en train de fermer des bases à Tessalit ou à Kidal (nord du Mali) par exemple.
Toutefois, pour le locataire de l’Elysée, la France veut s’assurer d’abord du retour d’un Etat malien fort. « Ce que je veux, c’est qu’on retire les bases militaires le plus vite possible, mais ça suppose un retour d’un État fort et des projets d’investissement, pour que les jeunes ne se tournent pas, dès que les groupes terroristes reviennent, vers le pire », a déclaré le président. Emmanuel Macron a affirmé ne pas être intéressé « d’avoir des bases de toute éternité sur le sol africain. Ce n’est pas la vocation de la France », a-t-il assuré.
La France n’est pas là pour soutenir tel ou tel régime
« La France n’est là que pour lutter contre le terrorisme, pas pour soutenir tel ou tel régime », a ajouté le chef d’Etat. A ce propos M. Macron à rappelé que l’intervention de l’armée française en 2013 au Mali avait été faite sur la demande de Bamako. Il a également rappelé que Paris a déjà, depuis juin dernier engagé la réorganisation de son dispositif militaire au Sahel avec la fermeture de certaines bases qui va conduire progressivement à la réduction du nombre des soldats d’ici 2023.
Laisser un commentaire