Nucléaire : l’Iran annonce son retour à la table de négociation

Ebrahim Raïssi (Photo AFP)

Sous la pression américaine, la république islamique de l’Iran a annoncé mercredi qu’elle reprendrait les négociations pour relancer l’accord nucléaire de 2015 d’ici fin novembre. L’annonce a été faite par Ali Bagheri, l’adjoint au ministre iranien des Affaires étrangères, sur Twitter à la suite d’une rencontre avec, le responsable de l’Union européenne, Enrique Mora, faisant office de coordinateur en chef des pourparlers. 

Le diplomate iranien a déclaré qu’il « a eu un dialogue très sérieux et constructif avec Enrique Mora sur les éléments essentiels pour le succès des négociations. Nous convenons de commencer les négociations avant fin novembre. La date exacte sera annoncée au cours de la semaine prochaine », a-t-il écrit. Les pourparlers à Vienne visant à relancer l’accord nucléaire de l’ère Obama, officiellement appelé Plan d’action global commun (PAGC), étaient en cours depuis avril mais ont été interrompus en juin à la suite de l’élection du président iranien Ebrahim Raisi.

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Le PAGC n’empêcherait pas l’Iran d’obtenir des armes nucléaires

Aux termes de l’accord, qui a été accepté par l’Iran, les États-Unis, la France, la Chine, la Russie et l’Allemagne, Téhéran a accepté de démanteler une grande partie de son programme nucléaire et d’ouvrir ses installations à des inspections en échange d’un allégement des sanctions américaines. L’ancien président américain Donald Trump avait retiré les États-Unis du PAGC en 2018, affirmant que cela n’empêcherait pas l’Iran d’obtenir des armes nucléaires.

L’Iran a ensuite cessé de se conformer aux termes de l’accord en 2019 et avait déclaré qu’il ne reviendrait pas à la table tant que les sanctions mises en place sous l’administration Trump ne seraient pas levées. Les États-Unis, quant à eux, ont insisté pour que Téhéran se conforme aux conditions de l’accord avant d’obtenir un allégement des sanctions. Interrogé sur une réaction à l’annonce de Bagheri lors d’un point de presse mercredi, l’attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psakia a déclaré que les États-Unis restaient déterminés à poursuivre une « voie diplomatique ».

D’autres options

Plus tôt ce mois-ci, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait affirmé « qu’une solution diplomatique est la meilleure manière » d’éviter que l’Iran se dote d’une arme nucléaire, mais « nous sommes prêts à nous tourner vers d’autres options si l’Iran ne change pas de direction ». « Israël se réserve le droit d’agir à tout moment, et quels que soient les moyens », avait martelé le chef de la diplomatie israélienne aux côtés de son homologue américain.

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