D’après un communiqué de presse publié lundi 25 octobre, par la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ancien président libérien Charles Taylor a déposé plainte contre le Liberia pour « non-paiement de sa retraite », auprès de ladite cour. « Dans sa plainte, l’ancien président affirme que l’action du gouvernement [le refus du paiement de sa retraite] constitue une violation de ses droits humains », indique le communiqué de presse de la CEDEAO dont la Cour de justice n’a donné aucune date d’audience n’a encore été fixée.
Selon des membres de la société civile de la société civile libérienne œuvrant pour la défense des droits humains, Taylor devrait recevoir ce que la loi prévoit pour lui puisqu’il n’a pas été condamné pour des crimes commis au Liberia, ce qui n’affecte donc pas ses droits au pays. L’ancien président libérien condamné en 2012 par le Tribunal spécial pour la Sierra Léone (TSSL) soutenu par les Nations Unies à La Haye, purge sa peine de 50 ans pour crimes de guerre dans une prison britannique, le Royaume-Uni étant le seul pays à avoir publiquement proposé de l’héberger.
Reconnu coupable de 11 chefs de crimes de guerre
Le Tribunal de La Haye a reconnu Taylor coupable de 11 chefs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres violations graves du droit international humanitaire, notamment le meurtre, le travail forcé et l’esclavage, le recrutement d’enfants soldats et le viol. Il avait été pénalement reconnu coupable d’avoir « aidé et encouragé » le Front révolutionnaire uni (RUF) et d’autres factions à commettre des atrocités en Sierra Leone entre 1996 et 2002. Le tribunal a appris que le leader libérien était au courant depuis août 1997 de la campagne de terreur menée contre la population civile en Sierra Leone et de la vente de « diamants du sang » en échange d’armes.
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