La Guinée de Mamady Doumbouya et le Mali d'Assimi Goïta ne veulent plus se faire dicter leur conduite par la CEDEAO. L'organisme sous-régional a en effet critiqué sans ménagement les deux coups d'état qui ont eu lieu en Afrique de l'Ouest mais n'ont pas pu trouver un terrain d'entente avec les deux juntes.
La récente requête de la CEDEAO ne sera pas prise en compte en Guinée. C'est ce qu'on peut retenir d'un courrier adressé par le nouvel homme fort de Guinée, Mamady Doumbouya au président ghanéen, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO. Mohamed Ibn Chambas, envoyé spécial de la CEDEAO n'est pas le bienvenu dans le pays, et ce après les sanctions annoncées par l'organisme... Même si le pouvoir en place en Guinée ne cherche pas à se mettre à dos pour autant la CEDEAO puisque le président affirme lui-même affirme être disponible « à entretenir un dialogue constant et une coopération étroite avec la Cédéao durant cette phase transitoire
« J’ai particulièrement noté la reconnaissance par le sommet des avancées enregistrées dans le déroulement du processus de transition en Guinée (...) la nomination d’un envoyé spécial ne nous parait ni opportun, ni urgent dans la mesure où aucune crise de nature à compromettre le cours normal de la transition n’est observée » écrit le colonel Doumbouya à l'attention du président Akufo-Addo.
